Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a répondu aux critiques du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent
Wauquiez (Les Républicains), en assurant que le cahier des charges défini pour la privatisation de l'aéroport de Lyon avait été respecté.
"Ce cahier des charges, nous l'avons respecté", affirme M. Macron dans un entretien publié dans les colonnes de nos confrères du Progrès, au lendemain de la décision du gouvernement de retenir le groupe Vinci comme opérateur de Lyon Saint-Exupéry.
M. Wauquiez critique le fait que le deuxième tour prévu pour l'examen des six candidatures n'ait pas eu lieu et que la décision finale se soit résumée à un choix entre Vinci et l'Australien Macquarie. La Région, qui possède 5% du capital de l'aéroport, et le Département, qui en a 3%, ont annoncé jeudi qu'ils allaient attaquer la semaine prochaine la processus de privatisation en référé devant le tribunal administratif de Paris.
M. Wauquiez "déplore que tous les candidats n'aient pas été retenus à la phase finale de la procédure, mais il se trouve simplement qu'il y avait un écart de prix de plus de 30% entre les prix (très proches) proposés par les deux finalistes et le prix plus élevé proposé par les quatre autres candidats", relève le ministre.
"De fait, ces quatre autres candidats ne satisfaisaient donc pas à l'ensemble des critères posés par le cahier des charges, et n'étaient pas en mesure de rattraper leur écart sur le critère "prix" lors du troisième tour", affirme-t-il.
M. Macron souligne enfin que le choix de Vinci "a été fait en accord avec les collectivités qui ont pu analyser les offres des deux finalistes et les auditionner".
Les collectivités mentionnées par le ministre se résument en fait à la seule métropole de Lyon, que préside son allié Gérard Collomb. La Chambre de commerce et d'industrie, la Région et le Département s'étaient en effet retiré de la procédure pour protester contre la méthode suivie par le gouvernement.