Responsables des mosquées du département, autorités de l'Etat et maires de 25 communes s'étaient réunis ce matin à la préfecture du Rhône, pour tenter d'éradiquer l'islam radical.
Ouvrir davantage les mosquées aux femmes, améliorer leur gestion financière, encadrer les écoles de langue arabe... dix propositions pour "éradiquer l'islam radical" ont été adoptées mardi par des responsables musulmans, les maires de 25 communes de la métropole lyonnaise et l'Etat."Je me réjouis de cette réunion", tenue à la préfecture de Lyon, "qui se veut historique et unique en son genre dans notre pays" et dont "le but est de permettre aux maires de connaître leurs imams et leurs présidents d'associations" et réciproquement, a déclaré à sa sortie Abdelkader Laïd Bendidi, président du Conseil régional du culte musulman (CRCM), à l'origine de ces propositions.
"J'ai besoin d'eux et ils ont besoin de nous pour éradiquer l'islam radical", a ajouté M. Bendidi, qui se "réjouit de cette mobilisation de toutes les mosquées et associations cultuelles" du département.
"On est obligé de s'entraider" car "il est important aujourd'hui que ces associations et ces maires travaillent ensemble", a-t-il souligné.
Ces propositions "extrêmement concrètes et constructives ont fait l'unanimité du côté des responsables musulmans des différentes salles et mosquées, des maires et des représentants de l'Etat et je mettrai tout en oeuvre pour les accompagner", a assuré de son côté le préfet de région, Michel Delpuech.
M. Bendidi a ainsi évoqué "l'ouverture plus grande du culte musulman et des mosquées aux femmes, les notions de partage, le dialogue interreligieux" et "une meilleure gestion financière dans les mosquées locales".
Autres propositions: la "création d'un conseil des imams du Rhône", la distinction "systématique" entre "association cultuelle et culturelle" afin de "donner à la puissance publique la capacité d'intervenir dans l'association culturelle", et l'"encadrement des écoles de langue arabe".