Témoignage. "Il aurait pu me tirer dessus", Monique était présente quand un homme a été tué par balle après un différend de stationnement

Un homme a été abattu par son voisin à Saint-Forgeux samedi 11 juin vers minuit. L’auteur mal garé n’aurait pas supporté les remarques de la victime.

"Il aurait pu me tirer dessus" témoigne Monique Hererard, voisine du meurtrier présumé, encore bouleversée. Dans la nuit de samedi à dimanche 12 juin, elle entend un premier coup de feu. Monique sort de chez elle et se retrouve à côté d'Alexis.B. Un deuxième coup de feu part. Le jeune homme, âgé de 32 ans, est touché à l'abdomen. Il s'écroule sous les yeux de Monique. De source judiciaire, l'auteur aurait tiré avec un pistolet de collection. 

Vers 00h40, le meurtrier présumé rentre alcoolisé d'une fête de village organisée à Saint-Forgeux dans le nord de Lyon. Selon les organisateurs, « il s'était alcoolisé par ses propres moyens.»

Le maire de Saint-Forgeux, Gilles Dubessy détaille : « Il est rentré de la fête avec ses enfants et a garé sa voiture à l’entrée d’un porche. Il bloquait l’accès à un parking ». 

Alexis.B, 32 ans, rentre lui aussi de cette fête durant laquelle  « ils se seraient déjà accrochés » d'après le maire. Arrivé, au niveau du porche, il fait alors remarquer à son voisin son stationnement gênant, chemin des vignes. « Je vais tous vous flinguer » et « vous êtes tous des cons » aurait lancé le conducteur alcoolisé. 

Selon les enquêteurs de la brigade de recherche de la gendarmerie de Villefranche-sur-Saône, il s'agit d'un conflit larvé entre les deux protagonistes. 

Déjà connu de la gendarmerie  

L’homme qui s’est rendu à la gendarmerie a été placé en garde à vue à Villefranche-sur-Saône. « Les gendarmes étaient déjà venus plusieurs fois chez lui » raconte le maire de Saint-Forgeux, avant d’ajouter « c’était un pénible ». Les trois enfants du présumé meurtrier étaient présents dans la maison familiale aux moments des faits mais n'ont pas étaient témoins directement de la scène. Ils ont été pris en charge par l'hôpital de Villefranche-sur-Saône. 

L'homme avait déjà été condamné en 2016 pour conduite en état d'ébriété selon la procureure de Villefranche-sur-Saône. Mais elle ne fait pas état de procédures sur d'éventuelles menaces au voisinage. 

Concernant la victime transportée à l’Hôpital Lyon-Sud puis décédée quelques heures plus tard, c’est un tout autre portrait que dresse monsieur le maire depuis un bureau de vote pour les élections législatives.  « Alexis était un jeune super et très apprécié dans le village. Il était sympa et serviable » souligne Gilles Dubessy, la gorge serrée. « C’est triste tout ça ».