Sobriété. Prendre moins souvent l'ascenseur, la chasse au gaspi dans les HLM

Confrontés à des hausses importantes des dépenses d'électricité, les bailleurs sociaux cherchent des moyens de réaliser des économies. C'est le cas notamment de l'OPAC du Rhône, qui loge 26 000 locataires. Dans leur viseur : les points lumineux et dans une moindre mesure les ascenseurs.

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Les hausses de tarifs de l’électricité qui devraient augmenter singulièrement (d'au moins 15%), à compter du début de l’année, ne sont pas sans interroger les acteurs du logement social, locataires en tête. Mais les bailleurs aussi. Ils sont confrontés à des charges en hausse pour les parties communes des résidences, des coûts qu'il faut répercuter sur les locataires. 

Des contrats renégociés avec les fournisseurs, à la hausse

Les charges électriques relatives aux parties communes de ses immeubles va plus que doubler dans les semaines qui viennent, passant de 7 euros par mois et par logement à 18 euros », dit clairement Xavier Inglebert

Xavier Inglebert, directeur Opac du Rhône

France 3 Rhône-Alpes

Dans le Rhône, L’OPAC du Rhône, qui gère 600 résidences (26 000 locataires) hors métropole lyonnaise, fait face à une situation inédite. Dernièrement, le bailleur a dû rompre son contrat avec son fournisseur d’énergie après que ce dernier ait été suspendu par l’Etat. Le bailleur social a dû se tourner vers l’offre de secours d’EDF. Conséquence : « Les charges électriques relatives aux parties communes de ses immeubles va plus que doubler dans les semaines qui viennent, passant de 7 euros par mois et par logement à 18 euros », dit clairement Xavier Inglebert, le directeur général de l’office rhodanien. Celui qui fut également préfet délégué à l’égalité des chances dans le Rhône connait bien ces questions de niveau de vie des populations fragiles. Sur la totalité du parc de l’OPAC, seules sept ont un chauffage à 100 % électrique. Et là, la note risque d’être salée pour les habitants.

Ampoules et ascenseurs dans le collimateur 

 Pour les autres, chauffées au fioul ou au gaz, les gisements d’économies concernent essentiellement l’éclairage et l’ascenseur que l’on « pourrait emprunter que lorsque c’est nécessaire, autrement dit quand on ne peut pas faire autrement et quand on se rend à des étages peu élevés », tient à nuancer le directeur.

De fait, le principal levier c’est l’éclairage. A ce titre, il est prévu de réduire le nombre de points d’éclairage et baisser l’intensité lumineuse des points de lumière, de remplacer toutes les ampoules à incandescence par des LED. Et diviser par trois les temps des minuteries. Des préconisations qui seront, assure Xavier Inglebert, également appliquées dans les locaux et les bureaux de l’office HLM.

 

Le luxmètre : un outil pour "chasser le gaspi"

 

Pour mettre en œuvre ces plans de sobriété énergétique, des luxmètres vont permettre d’évaluer les lieux où il est envisageable de « chasser le gaspi » : dans les halls d’entrée, dans les parkings et les souterrains. Mais attention, il importe, rappelle le directeur, de préserver la sécurité des locataires tout en s’inscrivant dans les normes réglementaires obligatoires. But affiché ? « Lisser ces dépenses dans un contexte de marché de l’électricité très volatile. »

Ces économies doivent faire chuter la consommation électrique des résidences de l’ordre de 10 à 20  %, indique-t-on à l’OPAC du Rhône, sachant que ces charges électriques pèsent pour 40 % des charges communes.

 

Pourquoi pas de boucliers tarifaires pour les bailleurs sociaux ?

Début janvier prochain, l’OPAC du Rhône devra avoir contracté sa fourniture en électricité avec un nouveau fournisseur. " Nous sommes tous tenus de passer des marchés publics pour acheter notre énergie, autant pour les parties communes que pour le chauffage. " Ces contrats tombent à échéance à des périodes variées. En fonction de la date à laquelle on les a signés ainsi qu’en fonction de la date de renouvellement du contrat, les conditions varient parfois beaucoup. Or, les prix s’envolent !

De la même manière qu’il existe des boucliers tarifaire pour les particuliers, l’ancien préfet demande à ce que soit proposé par les pouvoirs publics un système analogue pour les parties communes des logements sociaux.

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