Olivier Ducruix, mal-voyant, a développé une application permettant aux déficients visuels de faire de la voile en quasi-autonomie. Une grande avancée pour leur rendre accessible cette pratique sportive.

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"En 15 jours avec l'application, j'ai plus appris sur la voile qu'en 20 ans de pratique." C'est avec un grand sourire aux lèvres qu'Olivier Ducruix, co-concepteur de SARANAV, nous parle de son application qui lui permet de naviguer sur bateau à voile en quasi-autonomie. 

Avec lui nous partons en ballade sur le lac du Grand-Large, au départ depuis Décines-Charpieu dans le Rhône. Il nous montre que SARANAV fonctionne avec des points de repère enregistrés sur des bouées, formant un tracé défini à l'avance.

"On vient de franchir la bouée, on vire de bord, tire la grand voile", dit Olivier. "Ok prête", répond Soledad, également mal-voyante. Un petit bruit caractéristique a prévenu Olivier que l'obstacle a été franchi. Tout au long de la balade, ils se relaient au poste de pilotage et à la grand voile. 

Grâce à toutes ces informations, les personnes en situation de handicap visuel peuvent devenir les maîtres à bord du bateau, et faire leurs propres choix de navigation.

La voile, un sport adapté pour les déficients visuels 

La voile était déjà un sport particulièrement adapté aux personnes déficients visuels. "Le bruit du vent dans les voiles, la tension des cordes, la sensation du vent sur le visage sont autant de repères qui permettaient aux marins non ou mal-voyants de naviguer", explique Olivier Ducruix.  

Mais grâce à l'application, ils gagnent énormément en autonomie. "Avant je faisais surtout du loisirs mais depuis que je connais l'application je peux être plus active sur le bateau", explique Soledad Redondo, navigatrice mal-voyante utilisatrice de SARANAV. 

"Ce que SARA ne fait pas, c'est détecter les autres bateaux ou les potentiels dangers." explique Marine Clogenson, la développeuse de l'application SARANAV, et veilleuse du jour. Voilà pourquoi un navigateur voyant doit se trouver à bord ou sur un bateau à moteur à proximité. 

Rêve Olympique 

Pour l'heure, seules quelques compétitions nationales de cecivoile (compétitions de voile pour personnes déficientes visuelles) utilisent SARA. Le rêve de ses concepteurs est que cette appli soit utilisée lors de grandes compétitions internationales. 

"Au Jeux Paralympiques par exemple, on utilise des bouées sonorisées pour le moment. Ca fait beaucoup de bruit, ce n'est pas très agréable", explique Olivier Ducruix.

"Ce n'est pas très adapté non plus pour s'entrainer, on ne peut pas se permettre d'avoir cette pollution sonore sur l'eau."

L'application est gratuite. Elle n'est disponible qu'uniquement sur l'Apple Store car développée avec le système de retransmission vocale de la marque à la pomme. 

durée de la vidéo : 00h02mn03s
SARANAV fonctionne avec des points de repère enregistrés sur des bouées, formant un tracé défini à l'avance. ©France Télévisions

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