En début d'après midi, ce samedi 14 septembre, une centaine de personnes s'est rassemblée à Villefranche-sur-Saône, en soutien à Gisèle Pélicot, victime de viols sous emprise chimique, et plus largement pour soutenir les femmes victimes de violence.

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Le procès des viols de Mazan suscite l'indignation. Comme une onde de choc, des rassemblements s'organisent dans toute la France. C'était également le cas ce samedi 14 septembre à Villefranche-sur-Saône dans le Rhône.

Une première à Villefranche-sur-Saône

Comme le rappellent les personnes présentes dès 14h, place des arts à Villefranche-sur-Saône, les territoires ruraux sont aussi concernés par les violences faites aux femmes. "La population rurale représente 30 % de la population française, un féminicide sur deux a lieu en milieu rural", détaille Véronique, la soixantaine, très impliquée dans la cause féministe. "En milieu rural, la vie est plus compliquée pour les femmes, dit-elle, elles sont courageuses car elles doivent d’abord lutter contre leur honte, lutter contre leurs peurs car ici tout se sait".

Anaïs Tarnaud, la petite vingtaine, fait partie du collectif Nouvelle vague. Elle est présente dès le début du rassemblement, parle vite avec enthousiasme et émotion. "Habitante de Villefranche, ça me fait plaisir que pour une fois ce soit nous qui faisons parler. Je suis contente que l’on initie ce genre d’évènement." Elle souligne qu'il n'y a aucune rivalité avec Lyon, surtout pas sur une cause qui nécessite une union des forces et des soutiens mais elle ne boude pas son plaisir de voir toutes les personnes rassemblées. "Nous sommes un collectif qui milite depuis plus de quatre ans et nous avons répondu à l'appel national qui a été lancé par plusieurs collectifs féministes notamment sur Paris. Nous nous sommes sentis évidemment concernés. La médiatisation de ce procès, on ne pouvait pas être absent sur le terrain aujourd’hui ce n’était pas envisageable."

Layla aussi a tenu à être présente ce samedi, pour elle il est normal de se rassembler pour une cause qui touche énormément de femmes. "Dans notre entourage, on a toutes et tous des femmes qui ont subi des agressions. Je trouve qu’il n’y a pas assez de revendications comme celle-ci. C’est plaisant de voir qu’il y a du monde qui se rassemble pour ce genre de cause qui me semble primordial. C’est vrai que d’habitude, il faut qu’on fasse un peu plus de route pour aller à Lyon ou à Saint-Étienne, là de voir que ça se bouge à Villefranche, c’est chouette."

Solidarité et union des collectifs

Les collectifs"Nous toutes" ou "Nouvelle vague" ont trouvé sans peine un écho dans ce combat, contre la soumission chimique et pour que la honte change de camp.

Johan habite Charbonnière-les-bains à côté de Lyon. Il est venu avec sa coloc'. Entre colère et écœurement, il tient une pancarte qui dit sa solidarité avec les femmes. "J’ai fait le trajet en vélo train avec ma coloc' pour être présent. Je souhaite soutenir cette cause, soutenir Gisèle Pélicot et toutes les femmes qui peuvent subir des viols et des harcèlements sexuels, dit-il. En tant qu’homme, ça me révolte de voir que tout cela existe dans notre société."
Céline, à ses côtés, tenait à être présente. "
J’étais un peu déçue que cela ne se passe pas à Lyon, mais je suis contente qu'il y ait du monde. Elle hésite, puis poursuit, En fait, je suis venue car je n’en peux plus, dit-elle, c’est très fort ce qui se passe… Ça a déclenché quelque chose en moi… C’est un procès d’une grande ampleur."

Claire Morandeau du collectif "Nous toutes", exprime à son tour sa satisfaction. "Quand on voit le public qui est venu assez nombreux avec des visages que l’on ne voit pas habituellement, on sent que ce besoin de se rassembler était partagé. On a senti beaucoup d’émotion, une écoute qualitative de chacun et de chacune pendant les prises de parole c’est un beau rassemblement. "

 

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