Plusieurs voitures ont été brûlées à proximité d'une discothèque et de la Nécropole nationale de la Doua, suscitant la colère des riverains regroupés en association. Le voisinage d'"Avenue 45" se plaint des nuisances sonores, des incivilités et maintenant d'une délinquance plus inquiétante.
La photo prise en pleine nuit par l'un des riverains laisse peu de doute sur la violence de la soirée : On y voit deux véhicules qui finissent de se consumer, un cabriolet calciné et un autre véhicule, auquel le feu s'est propagé. Pour l'Association de défense des riverains d'Albert Einstein, il s'agit là d'un incendie criminel. Nouvelle illustration du climat singulier qui règne autour d'"Avenue 45", une discothèque toute proche. L'association est catégorique : Les voitures prises pour cible sont celles des employés de l'établissement. Mais si rien ne permet de l'établir formellement, les voisins en sont convaincus, tout est à cause de la boîte en question.
Depuis plusieurs mois, les résidents du quartier expliquent à qui veut l'entendre le climat particulier autour de l'établissement de nuit. Une première plainte est déposée en octobre 2013 après une bagarre. La municipalité de Villeurbanne est alertée, les pouvoirs publics sont saisis. La discothèque est accusée de provoquer du tapage nocturne dans un quartier tranquille, celui de la Nécropole de la Doua. Mais après vérifications, l'établissement respecte les normes acoustiques en la matière et rien ne permet d'instruire son procès. Les nuisances nocturnes et les débordements sont le fait de clients éméchés, incontrôlables, qui sortent de boîte bruyamment et se battent parfois à l'extérieur.
Maintenant, l'association des riverains s'appuie sur une décision préfectorale récente pour réclamer la fermeture définitive de la discothèque. En mai dernier, le tribunal administratif de Lyon avait confirmé la fermeture provisoire de l'établissement, décidée par la Préfecture. Une jeune cliente, sortie très alcoolisée de la boîte en question, était décédée dans un accident de voiture. La discothèque avait été mise en cause. Elles est donc restée fermée tout un mois.
Depuis, les noctambules ont repris possession du quartier, au désespoir des riverains qui attendaient davantage qu'un répit. Du repos.