Reconnu coupable d'une longue liste de vols et cambriolages commis sur le secteur de Rochefort-Montagne début 2016, le seul majeur du trio mis en cause n'ira pas en prison. Au terme de son procès en correctionnelle, il a écopé d'une peine de 18 mois d'emprisonnement avec sursis.
Il n'ira pas en prison, mais devra se tenir à carreau pendant deux ans et surtout travailler pour indemniser ses victimes. Agé de 20 ans, le jeune homme qui comparaissait devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand, s'en sort finalement plutôt bien. Jugeant « inquiétant » son passage à l'acte, la procureure de la République avait en effet quelques instants plus tôt, requis une peine de 20 mois de prison, dont 6 mois ferme..
Alors qu'il n'avait jusque-là jamais été confronté à la justice, le jeune homme a justifié son geste par « l'appât » du gain, expliquant qu'il avait eu l'idée des vols en voulant lui-même acheter une moto à un receleur. « Pour nous, voler des voitures pour aller voler des motos, c 'était devenu un automatisme, un mode opératoire ». Des motos qu'il comptait revendre, Au total, cinq motos, repérées au préalable sur un site internet de petites annonces, et quatre voitures ont ainsi été dérobées chez des particuliers. « On tournait un peu pour repérer les voitures qui avaient les clés dessus », raconte le jeune homme.
De fin 2015 à mars 2016, le trio a multiplié ses actions : au fil des cambriolages, ils ont volé plus de 600 litres de gasoil, un ordinateur, une télé, un gps sans oublier le pillage du club de rugby de Saint-Julien-Puy-Lavèse où ils ont embarqué les équipements sportifs et les boissons. « Sincèrement, il était temps qu'on nous arrête », poursuit le prévenu. Et c'est ce qu'ont fait les gendarmes de la brigade de Rochefort-Montagne, sous la responsabilité du lieutenant Stéphane Vidal, au terme d'une enquête de terrain bouclée en trois mois et qui les a conduit à interpeller deux jeunes mineurs, qui comparaitront ultérieurement devant la juridiction qui leur est propre et un majeur, tous les trois originaires de Rochefort-Montagne et des environs.Il était temps qu'on nous arrête.
L'avocate du seul majeur, maître Julie Masdeu, avait demandé au tribunal de lui apporter une « réponse qui lui permette de réparer » plutôt qu'une peine d'emprisonnement qui « lui barrerait son avenir ». Elle a donc été entendue.