100 manifestants devant le rectorat de Grenoble, 11% des instituteurs en grève dans l'Académie, le mouvement contre les nouveaux rythmes scolaires a perdu en souffle ce jeudi 14 novembre.
Grèves, rassemblements, défilés... la fronde des enseignants et des animateurs contre la réforme des rythmes scolaires devait s'amplifier ce jeudi, après deux jours de mobilisations.
Aux mouvements locaux, à l'appel du syndicat majoritaire des enseignants du primaire SNUipp-FSU, des mouvements nationaux devaient s'ajouter, à l'appel de syndicats minoritaires, CGT, FO, Sud et Faen. Les mots d'ordre étaient différents: le premier demande une réécriture du décret sur les rythmes pour l'assouplir, les seconds son abrogation. Mais les manifestants ont été moins nombreux que la veille et les instituteurs étaient 23% à faire grève au niveau national selon le ministère, contre 11% dans l'Académie de Grenoble.
Près de trois mois après la rentrée, l'opposition ne faiblit pas contre les nouveaux rythmes scolaires, parfois dans des communes où la réforme n'est pas encore appliquée, même si le ministère affirme que dans 93% des communes qui l'ont adoptée, elle se passe bien.
Plusieurs reculs successifs du gouvernement ont laissé penser aux contestataires qu'un report, voire un abandon était possible, des spéculations alimentées par la décision de Vincent Peillon de briguer à nouveau un siège de député européen.
Les regards se tournent vers l'intervention la semaine prochaine de Jean-Marc Ayrault au Congrès de l'Association des maires de France (AMF). L'année dernière, c'est devant cette assemblée que François Hollande avait, à la surprise générale, donné un an de délai aux communes jusqu'à la rentrée 2014, et débloqué des aides.