Un français de 30 ans, proche d'Abdel-Malik Petitjean, l'un des auteurs de la prise d'otages qui a vécu à Montluçon est toujours entendu par les enquêteurs. Deux autres personnes sont en garde à vue.
Trois personnes sont en garde à vue ce vendredi matin, dont un demandeur d'asile syrien, dans l'enquête sur l'attaque jihadiste dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray. Deux autres ont été relâchées.
Un Français de 30 ans, dans l'entourage familial d'Abdel-Malik Petitjean, l'un des auteurs de la prise d'otages, et un mineur de 16 ans dont le frère, proche de l'autre tueur Adel Kermiche, est parti dans la zone irako-syrienne en mars 2015, sont toujours entendus par les enquêteurs.
Un Syrien a par ailleurs été interpellé jeudi dans un centre d'accueil de demandeurs d'asile de l'Allier, selon une source proche de l'enquête qui confirmait des informations de La Montagne.
Plusieurs années à Montluçon
Selon nos confrères de La Montagne, Abdel-Malik Petitjean, l'un des terroriste a vécu pendant 4 ans à Montluçon. Âgé de 19 ans, il ne faisait l’objet d’aucune condamnation mais était fiché « S » depuis le 29 juin. Il était activement recherché depuis le 22 juillet après que l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat) ait été alertée par un service étranger qu'un homme, à l'identité inconnue, "serait prêt à participer à un attentat sur le territoire national".
Il se serait également rendu à Montluçon, dans l’Allier, le 19 juillet dernier pour rendre visite à l’un de ses proches. En l’occurrence, il s’agirait de sa sœur, âgée d’une vingtaine d’années, mère d’une petite fille et enceinte selon le quotidien.
Les policiers du commissariat de Montluçon ont mené une perquisition, mardi soir, dans l’appartement du couple, situé dans un quartier au sud de la ville. Sur place, un ordinateur permettant de faire le lien avec le terroriste aurait été découvert, un élément suffisamment important pour que des policiers de la Sous-direction antiterroriste (Sdat) descendent à Montluçon dans la nuit de mardi à mercredi.
Trois personnes avaient été placées en garde-à-vue à Montluçon « pour permettre de recueillir des éléments sur le profil du tueur. Rien à ce stade ne dit que ces personnes ont quelque chose à voir avec la tuerie", a précisé une source proche de l’enquête à l’AFP.