Les infirmiers anesthésistes d’Auvergne-Rhône-Alpes réclament une rémunération à hauteur de leur diplôme et des conditions de travail correct. Comme leurs confrères de la France entière, ils dénoncent une gestion entrepreneuriale de l’hôpital.
Les infirmiers anesthésistes continuent de se mobiliser pour dénoncer leurs conditions de travail toujours plus difficiles et leurs salaires qui ne correspondent toujours pas à leur niveau de qualification.
"Nous sommes des Bac +3 payés avec des salaires de Bac +3", explique à France 3 Alpes Annabelle Payet, infirmière anesthésiste et représentante du Collectif Rhône-Alpin des Infirmiers anesthésistes sen colère. Pour elle, cette différence s’explique en partie par le fait que le métier d’infirmière est très majoritairement féminin.
Il y a presque un an, lors de l’entrée en vigueur de la loi sur la modernisation du système de santé le 26 janvier 2016, les infirmiers anesthésistes ont vu leurs compétences et leur autonomie élargies. La reconnaissance de ces nouvelles compétences par la ministre de la Santé et par le milieu médical dans son ensemble n’a pourtant entraîné aucune revalorisation salariale.
"Si au moins, on avait des conditions de travail acceptables…", soupire Annabelle Bayet qui dénonce la cure d’austérité appliquée aux hôpitaux. L’infirmière anesthésistes raconte par exemple que les produits anesthésiants classiques sont remplacés par des produits de moins bonne qualité. "Du coup, on doit en utiliser deux fois plus !", s’agace-t-elle.
Le collectif des Infirmiers anesthésistes en détresse a été reçu par plusieurs députés et sénateurs ainsi que par la ministre de la Santé Marisol Tourraine. "Nous sommes toujours dans l’attente de résultats".
Un prochain mouvement de grève est prévu pour janvier 2017.