Député et médecin, Olivier Véran entre dans le débat sur les salles de shoot. Pour le Grenoblois, ces salles d’injection supervisées sont une évidence.
Dans un communiqué, le socialiste Olivier Véran salue l’annonce du gouvernement qui veut ouvrir le premier centre d’injection supervisée (CIS) français à Paris. Pour le député, "la France est en passe de rattraper son retard en matière de prévention et d’accompagnement des conduites addictives".
Il n'aime pas le terme "salles de shoot" car ces "lieux identifiés, sécurisés, avec du personnel qualifié, ne fournissent pas de drogue mais encadre la consommation d’un toxicomane, teste la qualité du produit, stérilise le matériel, intervient en cas de troubles du comportement, prévient le risque d’overdose, organise une politique de prévention sanitaire".
L'exemple suisse
La Suisse a autorisé ce type de structure il y a 20 ans et Olivier Véran aime à rappeler qu'un "référendum visant à les interdire a été rejeté par 70% de la population en 1997".
En s'appuyant sur le cas helvète, Olivier Véran explique que "les salles sauvent des vies avec une baisse de 80% de la mortalité liée au SIDA et une chute du nombre d'overdoses".
Et le représentant grenoblois à l'Assemblée conclut: "ce que la Suisse a fait il y a 20 ans avec succès, la France peut le faire à son tour!"