PHOTOS. Immeubles sur le toit, commerces : à quoi ressembleront les anciens thermes d’Aix-les-Bains après leur réhabilitation ?

Seize ans après la fermeture des anciens thermes nationaux d’Aix-les-Bains, le bâtiment est au seuil de sa seconde vie. Les travaux de réhabilitation de ce site classé Monument historique viennent de débuter. D’ici 2028, les Aixois pourront y trouver des logements, des commerces et des bureaux.

"Pendant des années, je me suis dit mais qu’est-ce qu’on va en faire ?" Après avoir racheté les thermes à l’Etat en 2012, Dominique Dord, l’ancien maire d'Aix-les-Bains, reconnaît avoir douté longtemps.

Douze ans plus tard, après de nombreux revirements et procédures, il obtient enfin la réponse à sa question. Ce jeudi 26 septembre, les acteurs du projet se sont réunis pour marquer le début des travaux de réhabilitation.

Le projet architectural, choisi en 2018 par les Aixois eux-mêmes, prévoit de créer un espace multifonctionnel avec des immeubles bâtis sur les thermes, des commerces et des bureaux, tout en préservant le patrimoine du site. "Pour nous, c'est un projet audacieux car il propose de construire la ville sur la ville, de régénérer le patrimoine existant en le valorisant et en le projetant sur le XXIe siècle", détaille Vincent Callebaut, l'architecte.

Préserver l'histoire du thermalisme

Pour les acteurs en charge des travaux, tout l’enjeu est de préserver ce patrimoine du thermalisme, fermé depuis 2008. De l'époque romaine au XIXe siècle, ces infrastructures ont longtemps valu à la cité des bords du lac du Bourget l'appellation de "station thermale des Reines" et "reine des stations". 

"Il y a 50 000 m², plusieurs niveaux, une richesse patrimoniale exceptionnelle avec de l’art romain, de l’art nouveau, de l’art déco, du néoclassique. Bref, il y a une richesse architecturale à préserver et surtout à repenser", confirme Renaud Beretti, maire (LR) d'Aix-les-Bains.

Au-dessus des thermes, le programme de construction prévoit la création de 220 nouveaux logements avec balcons végétalisés par des essences locales, dont 55 appartements garantiront la mixité sociale. Au rez-de-chaussée, les bâtiments historiques devraient accueillir de nouveaux commerces et des bureaux. Le chantier, qui va débuter par une phase de démolition, devrait se poursuivre au moins jusqu'en 2028.