À Modane, en Savoie, le centre national de la Croix-Rouge, l’Albaron, installé depuis 1982, pourrait fermer ses portes d'ici peu de temps. Les élus locaux veulent tout faire pour éviter cette fermeture.
Dans le centre national de la Croix-Rouge, en Savoie, les formations s’enchaînent encore, mais plus pour bien longtemps. En novembre dernier, le projet de fermeture a été annoncé aux 12 salariés de l'Albaron. La raison évoquée : ce centre serait déficitaire depuis plusieurs années.
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La fermeture annoncée du centre de la Croix Rouge l'Albaron à Modane
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40 000 stagiaires formés en 40 ans
Dans le même temps, un autre centre de formation a été ouvert à Paris : "Vu de Paris, c’est loin, la Savoie. Déjà vu de Chambéry, Modane, c'est loin. Mais alors vu de Paris, vous imaginez ? Or, tout le monde ne peut pas être à Paris. Tout ne peut pas se faire à Paris. Nous, on plaide vraiment pour que les formations soient décentralisées", déplore François Chemin, le maire de Fourneaux (Savoie).
Le centre l’Albaron a été créé en 1982 par François Novellino pour répondre à un besoin de formation, la plupart des bénévoles de la Croix-Rouge sont passés par ce centre. En 40 ans, près de 40 000 stagiaires y ont été formés. Mais, au fil des ans, ce centre, qui compte 200 lits, a parfois été sollicité par les pouvoirs publics dans des situations d'urgence. L'Albaron a ainsi accueilli des exilés kosovars, des naufragés kurdes ou encore des mendiants roumains handicapés.
Aujourd’hui, la disparition de cet établissement emblématique de la Croix-Rouge est vue comme une trahison : "Ce sont des élus qui ont mis en place ce centre, il y a plus de 40 ans. Aujourd’hui, c’est à nous de nous battre pour conserver ce centre qui est très important, pour nos élus, mais aussi pour l’ensemble des Modanais, ça représente quelque chose", confie le maire de Modane, Jean-Claude Raffin.
Les responsables de la structure espéraient y former les futurs bénévoles des prochains Jeux olympiques d’hiver en 2030, comme ce fut le cas pour les Jeux d'Albertville en 1992. Un comité social et économique va être organisé en février prochain. Les élus se disent prêts à camper sur place, pour marquer leur opposition, à cette fermeture.
De leur côté, les responsables de la Croix-Rouge affirment que la structure ne répond plus aux besoins actuels. Ils évoquent également des raisons budgétaires à la fermeture : le centre serait déficitaire, de façon chronique.