A Tignes, il est possible de plonger sous la glace qui recouvre le lac tout l'hiver durant. Chaque année, près d'un millier de néophytes tentent l'aventure. Le dépaysement est garanti.
C'est son petit rituel. Tous les matins, au pied des sommets enneigés, Romain Prodhomme sort sa grosse scie et perce le lac de Tignes pour y faire un trou. Une petite ouverture. Suffisamment large pour y faire tenir deux personnes équipées de leurs bouteilles d'oxygène.
Car Romain Prodhomme est moniteur de plongée sous glace. La station savoyarde, comme beaucoup d'autres, propose cette activité un peu hors normes aux vacanciers. Pour 90 euros, et en l'espace de 20 minutes, ceux-ci découvrent alors un monde bien différent de la terre ferme.
Une fois passée l'appréhension, une fois rassuré par la clarté qui règne dans l'eau, le plongeur découvre en effet un monde fait de sculptures naturelles. L'air vient frapper le grand couvercle qui recouvre le lac et crée ainsi des bulles en mouvement. Au dessus des têtes des plongeurs, une grande fresque s'anime ainsi.
Mais avant de profiter pleinement du spectacle, la préparation est longue. Et nécessaire. Ici, comparé à la plongée en pleine mer, la combinaison est intégrale et étanche. Les mains sont protégées par des gants en plastique. Et le visage recouvert par un masque au détendeur intégré. De quoi vous donner, assurément, l'apparence d'un scaphandrier.
reportage de Jordan Guéant et Maxime Quéméner
Intervenants : Romain Prodhomme, Moniteur de plongée "Evolution 2" ; Anthony Zumaquero ; Arnaud Tortel
Une fois sous l'eau, le moniteur ne lâche jamais son client. Une question de sécurité. Les deux sont solidement attachés à une ligne de vie. Et des trous de sécurité sont percés tout au long du parcours pour permettre une sortie rapide en cas de problème. Mais en 15 ans d'exercice, Romain et son équipe n'ont jamais connu le moindre accident sérieux. De quoi profiter de l'expérience en toute sérénité.