La Compagnie des Alpes qui gère notamment les domaines skiables de Tignes, Méribel, Val d'Isère ou encore Les Arcs a vu son bénéfice net annuel progresser de 18 %. Une hausse issue des ventes de parcs de loisirs et de la bonne santé de stations de ski.
Malgré les attentats du 13 novembre et la baisse de fréquentation des sites touristiques, les stations de ski n'ont pas chômé en 2015.
La Compagnie des Alpes, qui exploite 11 domaines skiables dont Tignes, Méribel, Val d'Isère, La Plagne ou encore Les Arcs et 10 parcs de loisirs a publié lundi 14 décembre ses résultats financiers. Et annonce une augmentation de 18 % de son bénéfice net annuel, soit 30 millions d'euros.
La dynamique restera bonne en 2016, "sous réserve d'un contexte touristique fragilisé" par les attentats du 13 novembre. Le consensus d'analystes Factset tablait sur 27,5 millions d'euros.
L'exploitation de domaines skiables, activité la plus rentable
La première activité de la Compagnie des Alpes, l'exploitation de domaines skiables, rapporte au groupe une grande marge d'excédent brut d'exploitation (EBO) de 34,9%. Elle est "en légère progression par rapport à l'exercice précédent, résultat d'une bonne maîtrise des coûts qui a permis d'équilibrer les efforts consentis en début de saison pour compenser" le manque de neige notamment. La marge d'exploitation issue des parcs de loisirs est de 22 %, "en progression de 700 points de base en deux ans, [qui] illustre le succès du redressement de cette activité".Le groupe indique que dans ses domaines skiables, les réservations au 1er décembre "sont à ce stade en léger retrait par rapport à l'année dernière, mais la configuration du calendrier des vacances scolaires est un peu plus favorable". Dix millions d'euros supplémentaires seront également consacrés dans les domaines skiables à "l'amélioration du parc de remontées mécaniques, la multiplication des activités autour du ski ou la mise en place d'outils digitaux".
Après un mauvais cru 2013, la Compagnie des Alpes avait décidé d'opter pour un net recentrage sur ses parcs de loisirs les plus rentables. Au cours de l'exercice écoulé, elle a ainsi cédé quatre parcs, ce qui lui a permis de réaliser une plus-value.
Un développement à l'international décevant
En revanche, le développement des musées Grévin à l'international "se poursuit mais la montée en puissance des sites ouverts est moins rapide qu'anticipée" et "un plan de redressement qui passe notamment par une réorganisation complète du pilotage de cette activité" va être mis en place, indique sans plus de détails la Compagnie des Alpes qui a ouvert un Grévin à Prague en 2014, un à Séoul en juillet 2015, en compte un à Montréal et va en ouvrir un quatrième en Suisse 2016.En termes d'investissements, le groupe annonce qu'il va consacrer 10 millions d'euros supplémentaires dans sa division Loisirs afin de "capter des clientèles plus lointaines par le développement de l'hébergement": le Parc Astérix verra ainsi sa capacité hôtelière passer de 100 à 450 chambres en trois ans.