ARCHIVES VIDÉO. Un incendie fait deux morts et ravage le centre historique de Chambéry : 22 ans après, les pompiers testent un nouvel équipement

Une simulation d'incendie a été réalisée ce mardi 14 mai dans le centre-ville historique de Chambéry, en Savoie. Cet exercice a permis aux pompiers de tester un nouvel équipement capable de progresser dans des secteurs étroits, très difficiles d'accès : une nécessité pour éviter des drames, comme celui vécu par la ville le 1er janvier 2002.

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Un exercice d'incendie grandeur nature s'est déroulé dans le centre-ville historique de Chambéry, ce mardi 14 mai. Au total, 70 pompiers et des victimes factices ont été mobilisés.

De la fumée se dégage du premier étage d'un appartement. Plusieurs occupants d'un immeuble, situé dans une rue étroite, doivent être évacués. "C'est important de s'entraîner, de repérer les lieux, d'avoir des réflexes, mais d'aussi entretenir l'inter-services. Tous les ans, on revient sur le centre-ancien de Chambéry. Mais cette année, la particularité est qu'on fait fonctionner un nouvel équipement capable de progresser dans des secteurs très étroits et qui nous permet d'accéder à plus de rues qu'auparavant", explique le colonel Fabrice Terrien, directeur du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) de Savoie.

Le centre-ville de Chambéry a été choisi pour sa complexité : "Sur les centres anciens des villes, la difficulté, c'est la structure batimentaire. Elle est ancienne avec des planchers en bois... La propagation de l'incendie se fait rapidement. De plus, il y a une difficulté d'accès. Les accès sont étroits. Nous avons donc des engins spécifiques", détaille la commandante Karinne Salavin, responsable du centre de secours de Chambéry.

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Une simulation d'incendie a été réalisée ce mardi 14 mai dans le centre-ville historique de Chambéry, en Savoie. Cet exercice a permis aux pompiers de tester un nouvel équipement capable de progresser dans des secteurs étroits, très difficiles d'accès : une nécessité pour éviter des drames, comme celui vécu par la ville le 1er janvier 2002 ©FTV

Cette année, la commandante et ses hommes peuvent compter sur de nouveaux équipements : des drones, mais aussi un bras élévateur articulé, "qui permet d'accéder à des endroits compliqués". Cette dernière machine peut se frayer un chemin dans les ruelles étroites du centre-ville.

Un gage d'efficacité pour éviter des drames, comme la ville a pu en connaître notamment il y a 22 ans, lorsqu'un incendie avait touché 38 appartements et causé la mort de deux jeunes personnes.

Un drame lourd de conséquences

Le 1er janvier 2002, un important incendie avait en effet ravagé plusieurs immeubles du centre-ville de Chambéry. En cause : la chute d'un sapin de Noël équipé d'une guirlande de bougies à étincelles. Le feu était parti d'un appartement jouxtant l'hôtel de Montfalcon avant de se propager à plusieurs logements et aux toitures.

Deux jeunes victimes avaient été retrouvées mortes au cours de l'intervention des pompiers : Delphine, une jeune femme de 19 ans et son petit ami Jonathan, âgé de 17 ans, qui occupaient le troisième étage du 77 rue Basse-du-Château au moment des faits, sont décédés par asphyxie.

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Le 1er janvier 2002, un important incendie avait ravagé plusieurs immeubles du centre-ville de Chambéry et causé la mort de deux personnes. ©FTV

Ce drame avait alors eu de lourdes conséquences. Pour la première fois en France, des pompiers, à travers leur SDIS, avaient été poursuivis en tant que "personne morale" pour homicide involontaire. Un procès au tribunal correctionnel de Chambéry a eu lieu cinq ans plus tard, en 2007.

Lors des audiences, la justice s'était notamment penchée sur les conditions d'intervention des pompiers. Peu après le départ de l'incendie, le centre opérationnel d'incendie et de secours (Codis) avait reçu un premier appel d'une habitante du deuxième étage, qui expliquait que son sapin de Noël avait pris feu.

Dans la précipitation, elle se trompe et indique habiter le troisième étage. Quelques minutes plus tard, le Codis avait reçu un autre appel : celui de Delphine et Jonathan. L'opératrice des pompiers pense alors qu'il s'agit de membres de l'entourage des auteurs du premier appel. Elle ne demande, à aucun moment, leur identité, ce qui aurait pu éviter toute méprise. Les pompiers sur le terrain n'ont pas su qu'ils se trouvaient coincés à l'intérieur du bâtiment.

De plus, l'intervention des pompiers avait été ralentie par l'étroitesse de certaines ruelles du centre-ville et le stationnement de véhicules à proximité. D'où la volonté des pompiers de réaliser de nouveaux exercices dans le centre de Chambéry.

Le procès, en correctionnelle, avait, au final, abouti sur une relaxe générale. Le président de la cour avait alors estimé qu'il n'y avait pas de causalité entre les fautes commises par les pompiers et la mort des deux jeunes victimes.

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