Opération coup de poing de la CGT Energie Savoie jeudi 3 mai. Les compteurs de plus de 300 000 savoyards ont été bloqués sur les heures creuses, empêchant le passage en heures pleines. En parallèle, le courant a été coupé en gare de Chambéry.
La CGT Energie frappe du poing sur la table en Savoie, jeudi 3 mai. Cette journée de mobilisation marque le début d'une grève qui doit durer jusqu'à fin juin. Le syndicat se mobilise pour la défense du service public et proteste contre la future ouverture à la concurrence des barrages hydrauliques à des entreprises privée.
"Cette démarche peut dégrader les services à la population et impacter les tarifs avec une augmentation forte. Quand on sait que 13 millions de personnes sont en précarité énergétique, on peut être inquiets...", explique Fabrice Coudour, de la CGT.
Le courant coupé en gare de Chambéry
Plusieurs actions ont été mises en place. Dès 6h du matin, à l'heure où les compteurs passent en heure pleine, 300 000 clients Enedis habitant la Combe de Savoie, entre Aix-les-Bains et Saint-Pierre d'Albigny, ont vu leur compteur bloqué en heures creuses. Le blocage pourrait durer jusqu'à ce jeudi midi ou jusqu'à jeudi soir le temps que des équipes interviennent.
Par ailleurs, alliés à la lutte des cheminots, des coupures de courant ont eu lieu en gare de Chambéry pendant deux heures.
Grand rassemblement à la centrale de Super Bissorte
Comme poing d'orgue de cette journée de mobilisation, un grand rassemblement a eu lieu à midi à la centrale EDF de Super Bissorte, en Maurienne. Bâtie en 1935 et modernisée au début des années 1990, la centrale produit en instantané l'équivalent de la consommation d'une ville de 100 000 habitants.
150 personnes, agents de l’Energie mais aussi élus et certains représentants syndicaux de Rio Tinto, étaient présentes dès 11h30. La centrale a été symboliquement coupée par les grévistes pour montrer l'importance et l'utilité de l'énergie.
Au total, 150 concessions sur 400 sont concernées par l'ouverture à la concurrence d'ici 2022.La tournée des ouvrages à défendre ne fait donc que commencer : une nouvelle mobilisation est prévue à la fin du mois en Isère devant la centrale du Lac Mort.