Après avoir exercé leur droit de retrait ce vendredi matin, les conducteurs du STAC ont repris leur service en fin de matinée, après qu'une réunion entre la direction et la police ait abouti sur des garanties pour leur sécurité.
"Il faut un geste assez violent pour casser un verre de cette épaisseur." La vue d'une vitre cassée leur paraîtrait presque banale. Les conducteurs de bus du STAC, à Chambéry, ont fait valoir leur droit de retrait ce vendredi matin après l'agression d'une conductrice.
Les faits se sont déroulés vers 18h30, jeudi 26. La conductrice a demandé à un jeune homme son titre de transport. Celui-ci s'est énervé et l'a frappée, visant la tête et les jambes. La victime n'est pas hospitalisée, mais elle est choquée psychologiquement.
Dix incidents sur le mois de janvier
"On est à vingt-quatre incidents en 2016, et là au mois de janvier on en est à dix" rappelle Alexis Martinet, membre du CHSCT STAC. Tout ce qui est agressions verbales ou physiques, on en compte cinq" sans parler des "jets de projectiles sur les bus, des fois sans conséquence, et des fois il y a des vitres cassées."
Reportage de Nathalie Rapuc, Didier Albrand et Laétitia Di Bin.
Une réunion s'est tenue entre la direction et les forces de l'ordre pour prendre des mesures. "Sur la force de police nationale, des présences en points fixes aux endroits repérés sur le réseau", explique Ludovic Jourdain, directeur de la STAC.
Les conducteurs de bus ont repris leur service à partir de 11h30.