Des écovolontaires pour éduquer les usagers de la montagne dans le massif des Bauges

Dans le parc naturel régional des Bauges, un site à cheval sur les départements de la Savoie et de la Haute-Savoie, la fréquentation est en hausse l’été. Alors pour faire respecter les règles et prévenir des conflits entre les différents usagers de la montagne, des écovolontaires arpentent les sentiers et les sites sensibles du parc.

"La montagne appartient à tout le monde et il faut la respecter", A Saint-François-de-Sales, en Savoie, Tristan Zam a été embauché par le parc naturel régional des Bauges pour y travailler trois semaines cet été, aller à la rencontre des randonneurs et faire de la prévention. À ses côtés, cinq autres écovolontaires arpentent les sites sensibles du massif pour rappeler les règles de bonne conduite.

"Certains pensent qu’en nature tout est permis alors qu’on est toujours sur une propriété qui appartient à quelqu’un, que ce soit à la commune ou à un agriculteur, donc parfois, il faut rappeler ce côté cohabitation entre différentes pratiques. Aujourd’hui, on a les traileurs, les randonneurs, les vététistes. L’idée, c’est de pouvoir faire cohabiter tous ces acteurs et c’est là que parfois, on arrive sur des points de frictions, on a du mal à jauger la limite, savoir où s’arrête notre liberté par rapport à celles des autres."

Par exemple, dans le parc il y a une tourbière unique en son genre. La zone humide est très fragile : Elle est donc interdite aux vélos. "Sur le parc naturel des Bauges, il y a différents espaces, différentes fréquentations en fonction de la fragilité du milieu naturel. Ici, par exemple, on est dans une zone Natura 2000, ici les vététistes abîment la faune et la flore des sentiers donc il est strictement interdit de monter à vélo ici en revanche en forêt ou sur les pistes bien damées il n’y a aucun problème," explique le jeune écovolontaire.

Tout l'été, les écovolontaires vont se relayer sur les différents sites sensibles du parc naturel des Bauges.

Des policiers ruraux pour réprimander 

Jonathan est le garde champêtre du parc. Bientôt, il sera aussi policier rural, c’est une nouveauté. Cet ancien gendarme va entamer une formation, il aura ensuite une accréditation et pourra dresser des procès-verbaux et donc donner des amendes en cas de non-respect des règles.

"On a pour rôle de faire respecter les arrêtés municipaux et préfectoraux et effectivement un policier rural peut, si la personne ne veut pas entendre ce que l’on a lui dire, elle peut être verbalisée. Malheureusement, il y a des gens qui ne veulent rien entendre, ils pensent être dans leur bon droit alors qu’il y a des règles à respecter même en pleine nature."

Une nouvelle charte accès sur le partage du territoire

Pour l’instant il n’y pas de surfréquentation généralisée dans les Bauges, mais les responsables du parc mettent l’accent sur la bonne cohabitation entre les différents usagers.

"On essaye de comprendre les besoins de chacun, des usagers, des agriculteurs, de leur temporalité, des besoins minimaux, comprendre quelles sont les attentes des visiteurs sur le territoire, qu’est-ce qu’ils viennent chercher pourquoi ils viennent. Et à partir de là, on essaye de construire une organisation du territoire, quand on réfléchit aux sentiers, aux sites d’accueils, c’est aussi de la conciliation des usages. On le fait toujours en ayant en tête l’impact de cet aménagement sur les activités des uns et des autres."

Une nouvelle charte est en cours de préparation, elle établira les règles du parc pour les 15 ans à venir. Le changement climatique, et le partage du territoire seront les thèmes principaux.

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