Tandis que l'agglo de Grenoble a levé ce dimanche l'interdiction de circuler aux véhicules les plus polluants, Chambéry a pour la 1ère fois pris des mesures de restriction de vitesse. La pollution est toujours active dans les pays de Savoie, et dans la région, un "pic d'une durée exceptionnelle"...
Contrairement à Paris, le pic de pollution a continué de sévir ce dimanche 18 décembre en Rhône-Alpes et notamment dans la région de Chamonix où il persiste depuis 19 jours, selon Atmo Auvergne-Rhône-Alpes.
"Ca fait effectivement partie des épisodes de pollution les plus longs", commente Alexandre Thomasson chez Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, l'organisme chargé de surveiller la qualité de l'air.
L'épisode a commencé le 30 novembre en Vallée de l'Arve, un jour après dans les régions d'Annecy et Chambéry. A Lyon aussi, le pic a commencé le 30 novembre mais il a été interrompu deux jours, les 13 et 14 décembre, avant de repasser en niveau d'alerte depuis.
"Nous connaissons une grande stabilité atmosphérique avec des températures très froides au sol et plus chaudes en l'air. Cela forme un couvercle qui bloque les polluants", explique Alexandre Thomasson.
Le chauffage et notamment au bois est la première cause d'émissions de particules fines. En Haute-Savoie par exemple, 57% des polluants proviennent du chauffage, contre 19% pour les transports et 16% pour l'industrie, selon la préfecture.
Météo France prévoit "une petite instabilité" dans la soirée de lundi qui pourrait permettre une dispersion des polluants mais cette perturbation est surtout annoncée à Lyon, dans l'Ain et en Vallée du Rhône. Peu de changement en revanche attendu pour l'instant dans les Alpes, précise-t-on encore chez Atmo Auvergne-Rhône-Alpes.
La région lyonnaise et les Alpes connaissent régulièrement des dépassements des taux réglementaires. Lyon, avec sa vallée de la chimie au sud de la ville, ses bouchons et son autoroute qui balafre son centre. Et la vallée de l'Arve, vers Chamonix, avec trop de chauffages au bois, des industries, un axe routier transfrontalier très emprunté et "une topographie favorisant l'accumulation de la pollution", selon Atmo Auvergne-Rhône-Alpes.
A Lyon, la circulation alternée a été brièvement expérimentée un jour. Dimanche, la vitesse était toujours limitée de 20 km/h sur les axes hors agglomération. En haute vallée de l'Arve, les poids lourds immatriculés avant 2001 sont soumis aux règles de la circulation alternée depuis le 13 décembre.