En juillet, la communauté du Grand Chambéry reprenait la station d'Aillons-Margériaz, en grande difficulté financière. Et proposait un nouveau modèle touristique, investissements à la clé. Mais le projet inquiète l'association des Amis du val d'Aillon, et le maire d'Aillon-le-jeune.
Le 19 juillet, la communauté du Grand Chambéry votait sa prise de compétence sur la SEM des Bauges, qui exploite la station des Aillons-Margériaz, après acceptation des 3 communes concernées (Aillon-le-Jeune, Aillon-le-Vieux, et Sainte-Reine).
Le Grand Chambéry déclarait alors que le "modèle historique exclusivement axé sur le tout ski (...) est aujourd'hui en péril." "Le premier indicateur est le réchauffement climatique qui menace les stations de basse et moyenne altitude. Le second indicateur est son impact financier, avec des bilans consolidés déficitaires qui ne permettent plus de réaliser les investissements nécessaires."
Un verdict clair et sans appel. La SEM des Bauges était en effet en procédure de sauvegarde devant le Tribunal de commerce de Chambéry. Dans notre reportage du 10 juin dernier, la situation semblait bel et bien critique.
Intervenants : Xavier Dullin, Pdt Chambéry Métropole Coeur des Bauges, Alexandre Vojinovic Vuk, conseiller municipal Aillon, Claude Dalmasso, restaurateur Aillon
Reportage : C. Longhi, F. Pasquette, P. Maillard
Les Aillons-Margériaz, c'est un peu la station-fétiche des familles chambériennes. Ainsi, avant même la fusion des communautés Chambéry-métropole et Coeur des Bauges, le Grand Chambéry avait initié plusieurs études pour pérenniser l'activité de la station.
Les études ont débouché sur "un nouveau modèle viable" autour de trois axes : diversification des loisirs toutes saisons, amélioration hivernale avec renforcement du ski d'apprentissage sur le haut (Margériaz 1400), intégration d'Aillons-Margériaz dans Savoie-Grand-Revard. Budget envisagé : plus de 6 millions d'euros.
Un projet... qui inquiète
Mais, depuis quelques jours, ce projet semble plus inquiéter que rassurer. Les Amis du Val d'Aillon d'abord. Le "déplacement" du ski alpin sur "le haut", Aillons 1400, leur fait entrevoir une perte d'attractivité "du bas", Aillons 1000. Le maire d'Aillon-le-jeune ensuite. Il demande notamment que le démantèlement du télésiège du Mont-Pelat, utile aussi l'été, soit reconsidéré.
Intervenants : Xavier Dullin
Président Grand Chambéry, Philippe Trépier Maire SE d'Aillon-le-Jeune
Reportage : C. Deville, F. Pasquette, S. Villatte