Lundi 25 janvier, un quadragénaire a été abattu par le GIGN à Saint-François-de-Sales, en Savoie. L’homme, retranché chez lui avec un fusil de chasse, avait fait feu sur les militaires.
Le drame s’est produit dans les Bauges, dans la petite commune de Saint-François-de-Sales, en Savoie. Un homme de 44 ans, connu pour des troubles psychiatriques, a été tué lundi soir par des gendarmes du GIGN, visés par ses tirs après une journée de tension.
Relayée par France Bleue Savoie, l’information vient d’être confirmée par le Parquet de Chambéry.
Un homme "déséquilibré"
Le matin du 25 janvier, l’homme "manifestement déséquilibré" et armé d’un beretta, suscite l’inquiétude de ses voisins qui l’aperçoivent sur son balcon.
Toute la journée, le quadragénaire va de sa cave au balcon, "menace de se supprimer", "demande aux gendarmes de le "flinguer" et "tient des propos incohérents", explique le Parquet de Chambéry.
Des renforts sont appelés, notamment des négociateurs, puis le groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). "Comme il était toujours agité en fin d'après-midi, il a été décidé d'intervenir pour mettre en sécurité sa mère", présente sur place dans une habitation indépendante, a précisé le procureur Pierre-Yves Michau.
Il tue le chien des gendarmes
Selon son récit, le forcené a alors marché vers les gendarmes avec son arme à la main, ignorant les sommations d'usage des militaires. Ces derniers ont envoyé leur chien sur l'homme, qui a riposté en tuant le canidé. "C'est à ce moment-là qu'il se met à tirer sur les gendarmes" à plusieurs reprises, avant d'être abattu par les gendarmes, a poursuivi M. Michaud.
L'enquête a été confiée à l'inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) "pour s'assurer que les gendarmes ont bien fait usage de leurs armes dans les conditions légales", et ici "en état de légitime défense", une procédure "classique", selon la même source. Les trois gendarmes auteurs des tirs sont entendus en garde à vue.
Le parquet a aussi saisi la section de recherche pour ouvrir une enquête pour tentative d'homicide sur les gendarmes.
Aucun membre des forces de l'ordre n'a été blessé durant l'intervention, et aucune autre arme n'a été retrouvée chez le quadragénaire.