C'est en ne voyant pas arriver ses pensions de retraite que Martine s'est inquiétée. La Savoyarde avait été déclarée morte par erreur par la Sécurité sociale. Bien en vie, la retraitée a fini par obtenir gain de cause.
Face aux journalistes de Fance 3 Alpes venus l'interroger, Martine Gelloz se dit "bien vivante, après une petite période de mort". Sourire aux lèvres et regard rieur, la retraitée sait toute l'absurdité de cette phrase. Elle vient pourtant de passer des jours difficiles, ayant été déclarée décédée par la Sécurité sociale. Confondue avec sa cousine, du même patronyme.
Confondue avec sa cousine
"J'en souris mais la première semaine, c'était lourd à accepter", reconnaît-elle finalement. Tout commence en début de mois, quand Martine se rend compte que ses pensions de retraite ne lui ont pas été versées.
"J'appelle donc ma banque qui m'explique que tout va bien. Là, ça a fait tilt, rejoue-t-elle. Je me suis dit qu'ils m'avaient déclarée décédée à la place de ma cousine, décédée le 15 octobre, dont je m'occupais des papiers".
Un casse-tête administratif
Son intuition est la bonne. La Sécurité sociale a bien confondu les deux dossiers. C'est là le début d'un improbable casse-tête administratif. "J'ai envoyé un courrier à la Sécurité sociale de Grenoble en mentionnant qui j'étais, car je ne pouvais pas annoncer un décès de façon anonyme. J'ai joint la carte Vitale de ma cousine et son acte de décès. Les gens me disaient de refaire mes dossiers, de tout mettre à jour, et de prouver que j'étais vivante".
Martine doit donc se rendre à la mairie de sa commune pour faire établir un certificat prouvant qu'elle est bien en vie. Et pouvoir enfin toucher ses pensions de retraite. Elle détaille : "Je me suis présentée au maire avec ma pièce d'identité et il m'a délivré ce certificat de vie qui prouve que je suis bien en vie".
L'aide d'un médiateur
Finalement, c'est un médiateur de la Sécurité sociale qui va sortir la retraitée de cet imbroglio. "J'ai rédigé une lettre recommandée. Cette personne a été charmante et m'a dit qu'il allait tout prendre en main". Quelques jours plus tard, le contentieux était résolu. Martine a pu retrouver sa pension de retraite, qui n'était plus payée. Et sa vie administrative est bien repartie.