Le ministère de l'Intérieur confirme le décès d'une gilet jaune samedi matin à Pont-de-Beauvoisin (Savoie). La manifestante aurait été percutée par une automobiliste, prise de panique. Le groupe rassemblé devant une grande surface n'avait pas obtenu d'autorisation.
Les rassemblements des gilets jaunes ont débuté tôt samedi matin et sont déjà marqués par un dramatique accident à Pont-de-Beauvoisin, en Savoie.
Une femme d'une cinquantaine d'années a été percutée par une voiture. L'automobiliste, qui arrive sur le rond point où se trouvent une quarantaine de gilets jaunes vers 8h, "a paniqué et aurait roulé sur la manifestante", explique le ministre de l'intérieur, Christophe Castaner. Une ambulancière, présente sur place, n'a rien pu faire pour la victime.
Au moment des faits, les gilets jaunes refusent de laisser passer cette mère de famille qui emmenait sa fille chez le médecin, certains auraient même "tapé sur la voiture". "Ca s'est emporté, comme ça se passe dans toutes les manifs", explique un témoin. En accélérant pour s'échapper, la conductrice a renversé la victime qui tentait de faire barrage. En état de choc, la femme a été placée en garde à vue.
Ce groupe, réuni devant une grande surface de la commune savoyarde, n'avait pas demandé d'autorisation de la préfecture pour ce samedi 17 novembre."Un service d'ordre aurait pu cadrer cette mobilisation", a déclaré Louis Laugier à nos confrères de Franceinfo. De son côté, le préfet de l'Isère tente d'alerter dans son département, de peur de débordements similaires : "Plus que jamais, le droit de manifester doit être concilié avec le respect de l’ordre public. Aussi, le Préfet de l’Isère appelle à la vigilance et au sens des responsabilités de chacun."
Sur place, le barrage se poursuit malgré cet accident. "Pour elle !", s'exclame une gilet jaune. "Ca va finir en guerre civile", complète une autre. "Elle était heureuse d'être là, de montrer sa colère, témoigne une jeune femme. On manifeste juste, on est pas là pour leur faire du mal ou casser quoi que ce soit."
Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, appelle à la prudence :
Les témoignages de gilets jaunes sur place :