A l'heure où les attaques attribuées au loup se multiplient, tous les acteurs de Maurienne concernés par le prédateur vont se réunir en fin de semaine pour évoquer la cohabitation avec le grand canidé et l'avenir du pastoralisme.
Ce week end des 20 et 21 août, éleveurs, élus ou encore syndicats agricoles se réuniront au col du Glandon. Le programme comprendra des témoignages, des conférences et des débats autour d'une question : comment assurer l'avenir du pastoralisme dans les montagnes.
Le choix du col du Glandon n'est pas anodin. Sur ce site magnifique, de nombreuses attaques de troupeaux ces dernières semaines sont attribuées au loup.
Maurice Girard et Alain Eymieux en ont fait les frais. Leur moutons paissent dans les alpages du col depuis plus de 40 ans. Depuis le début du printemps, ils ont du faire face à une vingtaine d'attaques entrainant la mort de 140 bêtes.
le reportage de Bernard Portugal et Didier Albrand
Intervenants : Maurice Girard, éleveur ovin; Pierre Yves Bonnivard, maire de Saint Colomban des Villards et président de l'Union pour la Sauvegarde des Activités Pastorales et Rurales
Aujourd'hui à la tête d'un troupeau de 1700 bêtes, les deux éleveurs ne cachent pas leur inquiétude et leur exaspération. Lors du retour du loup dans les alpes, ils avaient accepté de cohabiter avec l'animal. Mais depuis la situation a bien changé selon eux.
Un ou deux loups, c'est quelque chose qui était gérable, mais aujourd'hui, ça ne l'est plus
Afin de mieux prendre en compte la problématique du loup, des éleveurs et des élus ont créé une association. Son but : rassembler tous les acteurs concernés pour réfléchir en commun et essayer de trouver de nouvelles solutions.
Il faut mettre en place des prélèvements massifs de loups voire de meutes entières