Les deux téléskis du petit village de Granier-sur-Aime vont passer la "grande visite des trente ans". Une visite à plus de 50 000 euros, le prix à payer pour continuer à profiter des joies de la glisse.
Gérés par la commune depuis 1984, les deux téléskis du village de Granier-sur-Aime vont devoir être totalement révisés l'année prochaine. La révision des trente ans, personne ne peut y échapper. Sans cette visite, pas d'agrément, et sans agrément plus de ski. Seul problème, son coût : entre 50 et 55 000 euros.
"ça ne rapporte rien, mais c'est de la vie dans le village"
L'activité ski "n'a jamais rien rapporté", reconnaît Georges Couget, le maire de Granier, "on peut même dire qu'elle coûte tous les ans, environ 10 000 euros à la commune, mais c'est budgétisé, ce n'est pas un problème car nous considérons que le ski, c'est un service que nous proposons aux habitants du village et aussi aux vacanciers qui passent par chez nous".C'est clair, dans le village tout le monde a appris à skier sur l'une des cinq pistes du domaine skiable. Et aujourd'hui encore, ils sont nombreux à faire leurs premières glissades "ici" plutôt "qu'en face".
En face c'est La Plagne, Les Arcs...les grandes stations du versant Nord, avec leurs kilomètres de pistes et leurs forfaits qui se chiffrent en dizaines d'euros. Ici, c'est le versant Sud, le village avec ses deux remontées, son unique bar-snack en bas des pistes et son forfait à huit euros.
C'est différent, ça a son charme, mais ça pourrait bien s'arrêter si la commune ne trouve pas de financement.
"Nous pouvons y arriver, mais il faudra faire des choix"
Avec un budget de l'ordre de 900 000 euros, la municipalité ne roule pas sur l'or, d'autant plus qu'elle consacre déjà quasiment 50% de cette somme aux services d'assainissement et à la protection du site contre les avalanches.
Donc, la marge de manoeuvre n'est pas large pour dégager 50 000 euros, mais le maire reste confiant : "nous pouvons y arriver, mais il faudra faire des choix, et si nous investissons dans ces équipements, cela aura des conséquences sur d'autres secteurs d'activités".
Pour trouver cette somme, une autre solution existe: Augmenter les impôts ! Le foncier par exemple, + 25 à 30%. Mais ça, Monsieur le maire le reconnaît "c'est tout à fait inenvisageable !"