Grève chez Merlin Gerin à Francin, en Savoie, pour les salaires

Une partie des salariés de Merlin Gerin à Francin, en Savoie, est en grève depuis le 3 avril. Alors que la société a fait d'importants bénéfices, la direction ne prévoit que 10 euros (brut) d'augmentation pour 2014. C'est la plus faible progression proposée ces dernières années. 

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Depuis près d'une semaine, les salariés de Merlin Gerin Alpes sont en grève. Un débrayage organisé par rondes et par équipe, deux heures le matin, deux heures l'après-midi. Sur le site de production de Francin, l'entreprise fabrique des coffrets et des armoires électriques. Elle emploie 275 personnes et vend partout en Europe. Elle est surtout, comme Merlin Gerin Ales, une filiale du géant Schneider Electric. 

Le mouvement a été organisé à l'appel du syndicat majoritaire, la CGT, mais aussi de la CAT. D'après eux, il serait suivi par 95% des ouvriers et un grande partie du personnel des structures. En particulier celui du CDI, le centre de distribution international, dont plus de la moitié des effectifs est amené à disparaître.  

Les revendications portent sur les salaires pour 2014. Lors des NAO (Négociations Annuelles Obligatoires), la direction a proposé une augmentation de 10 euros (brut). Un montant jamais atteint jusqu'alors. D'ordinaire les chiffres avoisinaient plutôt les 30 euros, d'après les syndicats. Cette proposition a été vécue comme une gifle par les salariés. La plupart ont des salaires mensuels entre 1500 et 1800 euros brut. "10 euros?" diront certains, "le prix d'un poulet". 

D'après eux, le site seul de Francin aurait engrangé plus de 100 millions de chiffre d'affaires en 2013. Un chiffre que la direction n'a pu nous confirmer, celle-ci n'ayant pas répondu à nos sollicitations d'interview. 

Il y a deux jours, la direction a finalement proposé une augmentation de 30 euros, mais salariés et syndicats n'arrêteront pas le mouvement en-dessous de 50 euros. 

Reportage de Céline Aubert-Egret et Frédéric Pasquette

Intervenants : Pascal Rubagotti Technicien qualité, Rose Corbalan Préparatrice de commande, Dominique Tedesco\ Délégué syndical CGT Merlin Gerin

Un mouvement similaire a débuté le mardi 8 avril, chez Prodipact à Montmélian, à une dizaine de kilomètres. Là encore, c'est la politique de modération salariale de la direction qui est en cause. Là encore, c'est le cadrage salarial de Schneider Electric qui est pointé. Même chiffre de 10 euros brut, même problème de dialogue social. 

Prodipact est un centre d'adaptation électrique. Le site "adapte" des disjoncteurs pour des entreprises. 





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