Ce lundi 1er avril 2019, l'homme entendu la semaine dernière au sujet de l'incendie qui a coûté la vie à 2 personnes à Courchevel a été mis en examen. Il est poursuivi pour "Incendie ayant entraîné la mort, destruction par incendie ayant entraîné une ITT supérieure 8 jours et détention d'arme"..
Le Procureur de la République de Chambéry a confirmé ce matin la mise en examen de l'homme de 22 ans qui avait été placé en garde à vue la semaine dernière dans l'affaire de l'incendie qui a coûté la vie à 2 personnes en janvier dernier à Courchevel.
La mise en examen a été prononcée samedi, avec mandat de dépôt, pour "destruction par incendie ayant entraîné la mort", "destruction par incendie ayant entraîné une interruption temporaire de travail supérieure à huit jours" et "détention d'arme", a précisé Thierry Dran.
Le jeune homme, qui était détenu à Perpignan depuis son interpellation début mars à la frontière franco-espagnole dans le cadre d'une autre affaire, avait été auditionné par les enquêteurs le 26 mars.
Sa garde à vue avait été prolongée de vingt-quatre heures et avait pris fin le surlendemain dans la matinée, sans que le suspect ne soit alors présenté au juge d'instruction en charge du dossier.
Originaire de La Grande-Motte, dans le département de l'Hérault où il résidait, ce ressortissant algérien en situation régulière était connu des services de police pour des faits liés au trafic de drogue.
La piste criminelle avait été "sérieusement examinée" immédiatement après cet incendie qui avait tué deux personnes et blessé une vingtaine d'autres, dimanche 20 janvier, à Courchevel 1850.
Le feu s'était déclaré au deuxième étage d'un ancien hôtel où logeaient une soixantaine de saisonniers travaillant pour un groupe hôtelier, avant de se propager au troisième étage, où avaient été découverts deux corps.
Les deux saisonniers retrouvés morts sont une femme de 32 ans née à Mayotte et un homme de 50 ans originaire de Roubaix, tous deux employés dans des restaurants de cette station de sports d'hiver huppée.
Les autopsies avaient conclu à "une mort par asphyxie".