De passage en Isère pour se rendre sur le chantier du tunnel du Chambon, le ministre de l'Aménagement du territoire et des Collectivités territoriales a attentivement écouté des élus qui veulent s'unir entre Isère et Savoie.
La réunion a eu lieu en préfecture de l'Isère, le jeudi 12 mai au soir. En visite dans le département, le ministre Jean-Michel Baylet en a profité pour réunir des élus isérois et savoyards qui se battent depuis plusieurs mois pour obtenir la fusion de leurs intercommunalités. C'est au nom de leur bassin de vie qu'ils demandent l'union. Le problème, c'est qu'ils sont à cheval sur deux départements et ces questions ont été réglées à l'échelon... départemental.
Les habitants des "Vallons du Guiers" (Isère) et du "Val Guiers/Aiguebelette" (Savoie), qui veulent "se marier", ont multiplié les manifestations ces dernières semaines pour obtenir ce rapprochement, toujours à Pont-de-Beauvoisin, secteur devenu symbole de cette crise, puisqu'un pont sépare seulement Le Pont-de-Beauvoisin (Isère) et Pont-de-Beauvoisin (Savoie).
Face à eux, ils ont vu cette fois "un ministre à l'écoute" et "compréhensif", relève Robert Charbonnier, président de la Communauté de communes Val Guiers. "Il a été d'autant plus sensible à nos arguments qu'il est lui-même confronté à la création d'une intercommunalité sur 3 départements dans son territoire d'origine (Tarn-et-Garonne)", explique encore l'élu. "Il a reconnu que notre bassin de vie est légitime". Le problème aujourd'hui semble plus être l'avenir des communes de l'Isère qui ne participeront pas au projet. En perdant les "Vallons du Guiers", elles vont perdre du "poids".... le secteur de La Tour-du-Pin est notamment concerné.
"C'est un problème politique désormais", lance Robert Charbonnier, "rien n'est joué mais on a jusqu'au 15 juin pour mettre tout le monde d'accord. A cette date, le préfet de l'Isère tranchera."
Dans le pire des cas, en 2017, les "Vallons du Guiers" pourront encore divorcer de l'époux isérois, Vals du Dauphiné, qui leur a été attribué afin de gagner les bras du voisin savoyard.