JO d'hiver 2030 : "Le champagne, ça sera à la clôture des Jeux", les stations déjà dans les starting-blocks

Après l'annonce de l'apport de la garantie financière de l'Etat, les stations hôtes des Alpes françaises se réjouissent et se mettent déjà au travail pour accueillir les Jeux olympiques d'hiver de 2030. En attendant l'officialisation, les opposants à la tenue de cet événement veulent poursuivre leurs "actions juridiques".

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La lettre de garantie à peine signée, les professionnels et acteurs des stations, en pole position pour accueillir les Jeux olympiques d'hiver de 2030, ont laissé éclater leur joie. L'heure n'est pas encore à l'officialisation mais elle n'est plus très loin après le coup de stylo du premier ministre Michel Barnier, ce mercredi.

Déjà sur le pont depuis plusieurs mois, les stations des Alpes du Nord peuvent davantage se projeter sur l'organisation de ces Jeux. En Haute-Savoie, Le Grand-Bornand et La Clusaz se préparent donc à accueillir respectivement les épreuves de biathlon et de ski de fond.

La Plagne déjà à l'œuvre

À quelques kilomètres de là, la station de La Plagne se réjouit de renouer avec l'esprit olympique. Déjà utilisée en 1992 lors des Jeux d'Albertville, la piste de bobsleigh sera de nouveau le site de compétition de luge, skeleton et bobsleigh.

"Le champagne, ça sera à la clôture des Jeux de 2030 car cela voudra dire qu'on a livré un bel événement. Et on va s'employer dès aujourd'hui à travailler sur ce cap-là. [...] On va évidemment travailler sur les infrastructures, les dimensionner aux standards olympiques", affirme Bruno Thomas, directeur général de la piste de bobsleigh.

Cet héritage des Jeux de 1992 mérite quelques aménagements notamment en matière d'accessibilité. Ses responsables se disent prêts à rempiler, pour quelques dizaines d’années supplémentaires, car dans l'ensemble, l'infrastructure ne nécessitera pas de grands travaux.

"Cela rajoute encore plus de merveilles"

La piste accueille chaque année des compétitions internationales à l'image de la Coupe du monde de bobsleigh et skeleton organisée dans la station en 2023. Et elle est également utilisée toute l'année par les 140 jeunes licenciés du club de bobsleigh de La Plagne, dont certains se voient déjà glisser dessus en 2030.

"Ma réaction ne peut être que magique. Déjà, lorsque l'on parle des Jeux olympiques, on a des étoiles plein les yeux. Si en plus de cela, c'est à domicile, cela rajoute encore plus de merveilles à ce rêve olympique", confie Maeva Duc, pilote de bob.

Un grand "bonheur" partagé par l'office de tourisme de la station. Certains souvenirs comme la mascotte "Magique" de 1992 décorent encore les bureaux. Des souvenirs ancrés à jamais et bientôt un nouveau chapitre à écrire, même si celui-ci va nécessiter beaucoup de travail durant ces six ans à venir.

"L'hébergement sera une question essentielle. Ce sera sûrement pendant les vacances de février. On a énormément de monde sur les stations. [...] Il y aura de la place pour tout le monde. Il n'y a aucun doute là-dessus. Et c'est un plaisir que ce territoire s'ouvre encore plus au monde", s'enthousiasme Rémy Counil, directeur général de l'office du tourisme de la Grande Plagne.

Une garantie financière, c'est juste une garantie que l'on payera le déficit. Et il existera puisque c'est le cas pour quasiment tous les JO.

Marie, membre du collectif No JO.

Les dates sont effectivement déjà connues. Les JO d'hiver auront lieu du 1er au 17 février 2030. Reste à déterminer les périodes de vacances scolaires. Mais cette quinzaine est déjà bien inscrite dans le calendrier du collectif No JO qui entend poursuivre son combat contre la tenue de ces Jeux dans les Alpes françaises.

"On avait un petit espoir mais on s'y attendait tout de même. Mais cela ne va pas nous arrêter à lutter contre ces JO. [...] S'ils ont lieu, ce sera avec plein de neige artificielle, en faisant des dégâts énormes sur l'environnement. Et il y a des chances que certaines épreuves doivent être annulées", alerte Marie, militante.

La candidature des Alpes françaises n'est pas encore officielle. Il faut encore attendre le vote, en 2025, du Parlement sur cette garantie financière de l'État. Mais la dernière condition fixée par le Comité international olympique semble désormais apportée.

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