Sans repreneur ni financement régional, plusieurs lignes nocturnes risquent fort d'être supprimées le 1er octobre, et d'autres pourraient suivre.
Faute de repreneur, quatre des huit lignes de trains Intercités de nuit fermeront le 1er octobre, si aucun opérateur privé ne les reprend et que les régions qu'elles traversent ne les financent pas.
Les quatre lignes nocturnes concernées sont celles qui s'étendent de Paris à la Savoie et à Albi, ainsi que celles qui relient Strasbourg et Luxembourg à Nice et la ville espagnole de Portbou.
Pour le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies, l'arrêt des subventions de l'Etat, qui avait déjà été annoncée, s'explique par leur faible activité. Celle-ci a baissé de 25% depuis 2011. Ces lignes ne transportaient que 3% des voyageurs mais représentent un quart du déficit des Intercités. Le secrétaire d'Etat évoque "plus de 100 euros de subvention publique" par billet vendu.
Les syndicats ont vivement réagi. Pour l'Unsa-Ferroviaire, "on est en train de sacrifier les trains de nuit au bénéfice des bus". De son côté, la CFDT-Cheminots se désole que l'on "abandonne l'équilibre du territoire".
Le président du groupe Front national au conseil régional a également réagi dans un communiqué, rappelant que "ces deux lignes ferroviaires sont les dernières qui relient directement les Savoie à Paris et contribuent à leur désenclavement."
Le sort des quatre lignes reste pour l'heure suspendu à un financement des régions ou à une éventuelle reprise par un opérateur tiers, mais aucun opérateur privé n'aurait pour l'heure répondu de manière satisfaisante à l'appel du gouvernement.
En 2015, déjà, le député socialiste Philippe Duron expliquait qu'"il faut revisiter complètement l'offre, dynamiser le réseau et offrir des solutions adaptées à la demande" pour faire face au déficit des lignes Intercités de nuit.