Lindsey Vonn aborde sereine et souriante l'étape de Coupe du monde de Val d'Isère

Lindsey Vonn aborde sereine et souriante l'étape de Coupe du monde de Val d'Isère, symbole des riches heures et aussi des déconvenues d'une carrière au firmament à 31 ans. Le programme de la station savoyarde propose un super-combiné vendredi et une descente samedi.

La quadruple lauréate de la Coupe du monde, du haut de ses 71 victoires sur le circuit, -une marque de référence pour les dames-, lorgne désormais sur les 86 succès et record absolu du Suédois Ingemar Stenmark, roi du slalom et du géant dans les années 70.

"Val d'Isère, c'est des victoires (cinq) et aussi des vaches (en prix), un endroit où j'ai acquis confiance, comme à Lake Louise et à Cortina, mes autres stations préférées", rappelle l'Américaine. "Les moments durs, cela fait aussi partie d'une carrière. Et ça ne change pas mon opinion sur la station. L'espoir, c'est ce qui meurt en dernier. Alors, je ne suis jamais résignée dans les mauvais jours. Les blessures m'ont permis d'apprécier les bonnes choses de façon plus intense", souligne Vonn.

Retour sur image, le 21 décembre 2013. Vonn est en larmes sur le bord de la piste Oreiller-Killy. Son genou droit, opéré dix mois auparavant, a cédé à nouveau dans un appui lors de la descente. La championne olympique 2010 de descente pressent qu'elle ne pourra pas défendre le titre aux JO de Sotchi.

L'adieu aux larmes

Il y a un an, la native du Minnesota a rouvert le livre en remportant une sixième victoire sur l'OK, la 61e sur le circuit majeur. Et la saison dernière, Vonn a remisé l'ancien record de 62 victoires de l'Autrichienne Annemarie Moser-Pröll, vieux de 35 ans.

Auteur d'un quatre à la suite ces dernières semaines dans trois disciplines différentes -deux descentes et un super-G à Lake Louise, le géant à Äre (samedi dernier), la skieuse de Vail (Colorado) n'est plus qu'à 15 victoires du sommet. "86? Mathématiquement c'est possible, mais c'est plus dur à dire qu'à faire. Il me faut continuer à gagner, on verra après", répond la blonde Américaine, qui se voit bien aller au-delà des JO d'hiver, en 2018, "si l'envie, la passion et le physique sont encore là".

Et d'ajouter: "J'ai réalisé bien plus que je n'avais rêvé, et je continue parce que j'aime ça. C'est super, très excitant de skier vite."

Ligne de pente

Qu'a-t-elle de plus que ses adversaires? "En prenant le ski plus tôt, une capacité à accélérer longtemps après la ligne de pente", remarque Pierre-Yves Albrieux, responsable de Françaises encore trop tendres.

L'Autriche possède un réservoir intéressant, avec notamment la Styrienne Cornelia Huetter -trois podiums à Lake Louise. Hueter et ses équipières ont procédé à la cérémonie de la distribution des cadeaux de Noël, mercredi soir dans leur hôtel. Peut-être un avant-goût de ce qui les attend sur la piste.

La jeune Américaine Mikaela Shiffrin, souveraine en slalom, se prévalait du titre de premier challenger, mais elle s'est blessée à l'échauffement à Äre.

Il ne reste plus alors que la Suissesse Lara Gut pour empêcher Vonn de conquérir un cinquième gros globe.

Après quelques saisons difficiles, la Tessinoise, deuxième jeudi du second entraînement, à 32/100 de Vonn, a retrouvé la stabilité nécessaire aux grandes entreprises. Gut (24 ans) n'a pas traîné dans l'aire d'arrivée jeudi, tout à la hâte de se plier à quelques manches de slalom en vue du super-combiné.

Le slalom, "c'est dans ma mémoire", remarque Vonn, qui n'a plus le temps de se préparer entre les piquets serrés.

Le programme

Vendredi: super-combiné (descente 10h30 (09H30 GMT), manche de slalom à 13h45 (12H45 GMT)
Samedi: descente à 10h30 (09H30 GMT)