L'angoisse gagne quelques stations de ski! Val d'Isère, Courchevel et Val Thorens, qui accueillent dans deux semaines des Coupes du monde de ski alpin et de skicross, attendent en effet des températures négatives en début de semaine prochaine pour sauver leurs épreuves.
Les premières neiges n'ont pas tenu à cause de températures trop clémentes et, à défaut de chutes conséquentes que la météo ne voit pas venir, il ne reste plus que les canons à neige pour fabriquer de la neige de culture.
Mais les engins ne fonctionnent qu'avec des températures en dessous de zéro degré, entre moins deux et moins cinq, si possible avec un taux élevé d'humidité. La plus haut perchée en Europe, Val Thorens (à partir de 2300 m) n'est pas la moins inquiète car quelque 20.000 m3 sont nécessaires pour enneiger la piste de skicross, longue de 1200 m, sur laquelle les quatre épreuves -deux pour les dames et deux pour les messieurs- sont programmée les 12 et 13 décembre.
On y attend en particulier l'enfant du pays et champion olympique Jean-Frédéric Chapuis, qui avait devancé en Russie Arnaud Bovolenta et Jonathan Midol pour un podium entièrement bleu-blanc-rouge. Le délégué FIS, chargé de vérifier l'état des pistes une dizaine de jours avant les compétitions, est attendu lundi à Val Thorens.
Pour Val d'Isère (messieurs) et Courchevel (dames), qui organisent des slaloms géants et slaloms de ski alpin les 13 et 14 décembre, la visite FIS est programmée jeudi 4 décembre.
"On est en stand-by. Il fait très chaud actuellement. A partir de lundi soir, on annonce des températures négatives qui devraient permettre d'utiliser les canons", a indiqué vendredi à l'AFP Bruno Tuaire, directeur du club des sports de Courchevel. Généralement, la FIS se montre coopérative quand la météo assure que toutes les conditions, chutes de neige ou/et températures négatives, seront réunies et que le délai sera suffisant pour préparer les pistes.
Val Thorens a ouvert sa longue saison (jusqu'en mai) le week-end dernier, alors que Val d'Isère s'apprête à le faire en fin de semaine, mais également sur un domaine
restreint (glacier du Pissailles, col de l'Iseran).