Joint au téléphone par France 3 Alpes, Maître Charles-Henri Boeringer, avocat de la famille de la petite Milie, a confirmé l'information de la poche périmée divulguée la veille. Mais l'avocat ne fait pas de lien de cause à effet avec les décès des nourrissons à l'hôpital de Chambéry. Interview.
"Je suis sceptique quant aux tentatives de céder à des éléments de confusion", a expliqué Maître Boeringer, avocat au barreau de Paris. "Nous avions aussi l'élément que l'une des poches administrée était périmée". Maître Boeringer est l'avocat des parents de Milie, l'un des trois bébés décédés en décembre à l'hôpital.
"Bien sûr cela rend perplexe les familles. Cela peut être une faute imputable à l'hôpital de Chambéry. Mais en aucun cas il n'y a de cause à effet avec les décès des nourrissons à la maternité".
C'est l'avocat du laboratoire Marette, mis en cause dans l'affaire des nouveau-nés décédés à l'hôpital de Chambéry, qui a accusé l'établissement d'avoir utilisé une poche alimentaire périmée. "Je ne dis pas que ces dysfonctionnements ont un quelconque lien causal avec les décès, mais il n'en demeure pas moins qu'on ne peut pas considérer qu'il s'agit d'une bonne pratique", a déclaré Me Matthieu Lemaire.
Un rapport conjoint de l'inspection de l'Agence Régionale de Santé et de l'Agence du médicament devrait être rendu public la semaine prochaine.