Deux alpinistes ont eu la vie sauve grâce à la solidarité des sauveteurs et des témoins de leur chute. L’un d’eux est resté près d’une heure suspendu dans le vide, retenu par la force du corps de son compagnon et la corde qui les reliait.
Un touriste venu visiter la Grande Motte aperçoit, au loin, une cordée d’alpinistes en train de dévisser à plus de 3.600 mètres d’altitude. Il s’empresse d’en parler aux gens qui l’accompagnent. L’information va se répandre et les CRS de Courchevel seront appelés. À leur arrivée, président de la Compagnie des guides et accompagnateurs de la Vanoise et deux de ses employés qui passaient à proximité de l’accident sont présents.
Ils tentent de porter secours aux alpinistes. Deux amis, expérimentés et originaires de la région. L’un deux est suspendu dans le vide, à plus de 20 mètres en contrebas du premier. Il n’est retenu que par la corde le reliant à son ami, accroché à un pont de neige menaçant de s’effondrer, à 50cm de la crevasse. Il est 12h00.
Un système de secours où la solidarité est en première ligne
C’est lui, la cinquantaine, qui retient, à la force de son corps, toute la cordée. Sa main est enfouie dans la neige. La corde passant par-dessus lui a déjà fracturé le pouce. Quand les CRS arrivent sur place, cela fait près de 40 minutes que les deux alpinistes sont dans cette position.Ils mettent en place un système de secours où la solidarité sera en première ligne. Ils parviennent d’abord à extraire l’alpiniste d’une trentaine d’années suspendu dans le vide, avant de porter secours au second à la force du poignet et aidés par les employés de la Compagnie des guides et leur président.
Quand les deux rescapés remontent enfin, des applaudissements en provenance du sommet du téléphérique se font entendre. Une petite foule s’y était en effet rassemblée et suivait, un peu inquiète, les avancées du sauvetage qui aura duré près d’une demi-heure.
Les deux alpinistes ont été transportés à l’hôpital de Bourg-Saint-Maurice. Celui qui a retenu son compagnon pendant près d’une heure souffre seulement d’une fracture du pouce. Grâce à lui et à la solidarité des sauveteurs et des témoins de leur chute, le second est indemne.