Très difficile à produire avec ses faibles rendements et très coûteuse, la Reine des Reinettes survit grâce à certains producteurs passionnés.
C’est parti! Pendant un mois, à Saint-Hélène-sur-Isère, une quarantaine de personnes se croisera dans les allées du verger des Berthet pour cueillir la Reine des Reinettes, une pomme d’exception, aussi délicieuse que fragile. «Dès que le fruit est mûr, il tombe, comme lorsqu’il y a du vent et que les fruits sont secoués. Hier, il y a eu beaucoup de pluie et le résultat c’est qu’aujourd’hui, il y en a plein par terre», explique Aline Berthet, productrice.
Reportage de Daniel Despin, Franck Ceroni et Jean-Jacques Picca
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Notre variété est très attendue»
Pour tout ramasser, il faudra passer et repasser pas moins de cinq fois. Un travail laborieux qui n’empêche pas à la famille Berthet d’avoir 15 % de perte à chaque récolte. Les Berthet sont les seuls producteurs de Reinette de la région qui travaille encore la Reinette. «Notre variété est attendue par les centrales ou les connaisseurs sur le marché car elle est très bonne», estime Jean Berthet.
Voilà 30 ans qu’il dirige l’entreprise et est fier de ne vendre que dans la région. 80% en grande surface et 20% sur les marchés locaux.