Un an et demi après la reprise par Trimet du site de Jean-de-Maurienne en Savoie, le site, que tous les Mauriennnais appellent encore Pechiney, a le vent en poupe et vit comme une renaissance: le groupe familial allemand va investir plus de 100 millions d'euros sur trois ans.
Quand le site historique de l'aluminium à Saint-Jean tourne à pleine capacité, c'est toute la vallée de la Maurienne qui reprend confiance. 400 tonnes d'aluminim sont produits par jour et de nouveaux marchés sont annoncés pour les lingots d'alliage, notamment dans l'industrie automobile.
L'an dernier, Trimet, qui venait de reprendre le site, a déboursé plus de 30 millions d'euros et embauché 50 nouvelles personnes en contrats à durée indéterminée. 20 en alternance vont encore venir étoffer l'équipe. De nouvelles machines sont aussi arrivées avec de nouveaux projets pour élargir la gamme. Comme un mirage pour l'ancienne filiale de Rio Tinto qui a tant souffert.
Après cinq ans d'arrêt, une ligne de production a été remise en route, la fameuse série d'électrolyse F arrêtée en 2009 avec la chute du cours du métal.
"Notre objectif est d'atteindre la capacité totale de production de l'usine de 145.000 tonnes d'aluminium par an", aime à dire Loïc Maenner, le directeur des opérations Trimet en France.
Reportage de Jean-Christophe Solari et Franck Ceroni