Ce vendredi 12 avril 2024, les salariés de la Société française du tunnel routier du Fréjus entament une grève illimitée à l'appel des syndicats FO et CFDT. La direction, contactée par France 3 Alpes, réagit aux revendications des grévistes.
Une grève illimitée vient de débuter, ce vendredi 12 avril 2024, au sein de la Société française du tunnel routier du Fréjus (SFTRF), à l’appel des syndicats CFDT et Force ouvrière. Selon leurs représentants, entre 50 et 70 salariés sur plus de 250 sont mobilisés ce jour. Une quarantaine d'entre eux effectuent une opération de tractage sur la rampe d’accès à la structure qui relie la France et l’Italie, entre Modane (Savoie) et Bardonèche.
"On ne bloque pas la circulation", prévient Marc Gonzales, délégué syndical CFDT, "une voie de gauche permet aux véhicules légers de circuler quasiment normalement". A la mi-journée, le trafic est ralenti sans être à l'arrêt. En revanche, pour les conducteurs de poids lourds, l’accès au tunnel du Fréjus se fait un peu plus difficilement en raison de la distribution de tracts. Vous pouvez d’ailleurs suivre l’état du trafic en temps réel sur le site de la SFTRF.
Les salariés en grève illimitée, la direction réagit
Par le biais de ce mouvement, les syndicats réclament "une meilleure répartition de l’enveloppe dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire en entreprise, entre les employés, les agents de maîtrise et les cadres", et donc "une revalorisation des salaires", explique Florent Gérard, délégué syndical FO. "Nous savons que l’entreprise est en bonne santé financièrement et qu’elle est bien gérée" ajoute Marc Gonzales.
Contacté par France 3 Alpes, Alain Chabert, le directeur général de la Société française du tunnel routier du Fréjus, dit avoir trouvé un accord avec les syndicats il y a plusieurs semaines concernant "l’enveloppe de 3,6 % de la masse salariale, tout à fait raisonnable par rapport aux autres entreprises". Le point de désaccord se situe donc sur la répartition de cette enveloppe. Alain Chabert affirme ne pas pouvoir "modifier un équilibre entre responsabilités et rémunérations", évoquant qu’"une issue est toujours possible".
Ils savent que la porte de mon bureau est ouverte.
Alain Chabert, directeur général de la Société française du tunnel routier du Fréjus
"J’ai des limites que je ne peux pas franchir, comme dans toute négociation", conclut le directeur général de la structure, longue de 12,87 km, mise en service en 1980.