Trois agglomérations de Rhône-Alpes, Lyon, Grenoble en Isère et Saint-Etienne, viennent de se doter de plans de protection de l'atmosphère (PPA), destinés à lutter contre la pollution atmosphérique, a-t-on appris auprès des trois préfectures concernées.
Particulièrement sensibles à la pollution par les particules, ces trois agglomérations connaissent de fréquents dépassements des valeurs limites nécessitant l'activation régulière du dispositif régional de gestion des pointes de pollution atmosphérique.
Le dernier en date avait duré une dizaine de jours début mars. Destinés réduire la fréquence de ces pics et à "limiter durablement l'exposition de la population aux particules fines et aux oxydes d'azote", ces plans sont déclinés selon quatres axes.
Le premier vise les installations industrielles et certaines activités (chaufferies au bois, carrières, BTP) qui devront utiliser des technologies visant à réduire leurs émissions.
Les chauffages individuels au bois et les foyers ouverts seront interdits dans les logements neufs à partir du 1er juillet 2015, et le parc existant devra être renouvelé.
En matière de circulation automobile, "une politique coordonnée de mobilité sera mise en oeuvre dans chacune des trois agglomérations", accompagnée "d'aménagements sur les voies rapides et les autoroutes afin de fluidifier la circulation".
Enfin, la qualité de l'air devra systématiquement être prise en compte dans les projets d'urbanisme et d'aménagement.
Ces plans, qui feront l'objet d'un suivi régulier par l'Etat, concernent 15 communes de l'Ain, 99 dans le Rhône, 274 en Isère dont les 273 du SCoT (schéma de cohérence territoriale) de la région grenobloise, 52 communes de la Loire, et 3 en Haute-Loire et appartenant à la région Auvergne.
L'association écologiste grenobloise Ades, dont des représentants font partie de la nouvelle majorité d'Eric Piolle (EELV) élu dimanche, avait émis des réserves sur ces plans et demandé des "améliorations" afin de "répondre effectivement à l'attente de la population de la région grenobloise à un air qui ne nuise pas à sa santé".
Elle pointait notamment "un énorme hiatus entre les affirmations péremptoires du PPA concernant les gains qui seraient acquis dès 2015 (...) et ce qui ressort de la simple analyse des actions, de leurs objectifs, de leur calendrier et des moyens financiers qui leur seraient affectés".