Une enquête préliminaire pour "menaces de mort sous conditions" est ouverte après la réception au siège du PS d'une douille de 9 millimètres et d'une lettre de menaces réclamant le retrait du projet de loi sur le mariage pour tous.
Daté du 1er novembre, le courrier, "tapé à l'ordinateur et à la fin duquel a été scotché un étui de 9 millimètres", vise nommément Benjamin Rosmini, le président du groupe politique 'Homosexualtité et socialisme (HES) Isère', précise le Parquet, confirmant une information de nos confrères du Dauphiné Libéré.
"Si le projet de loi portant sur mariage et adoption n'est pas retiré, et nous savons que c'est un député local qui le fait, alors nous devons agir contre le chef de cette association socialiste qu'est HES", préviennent le ou les auteurs de la lettre. Le rapporteur du projet de loi, que l'Assemblée nationale doit examiner le 29 janvier, est le député socialiste isérois Erwann Binet. "Ne tachez pas de sang le PS local inutilement car la société française a des héritages qui vous dépassent", poursuivent-ils.
Selon le parquet de Grenoble, aucune empreinte digitale exploitable n'a pu être relevée, mais des analyses ADN sont en cours pour tenter d'identifier le ou les auteurs du courrier.
La fédération de l'Isère du Parti socialiste a porté plainte dès réception du courrier.
La députée socialiste de l'Isère, Joëlle Huillier a commenté cette épisode: "Ces menaces ne sont pas dignes de républicains, de démocrates, de citoyens. Les valeurs de la République, liberté, égalité, fraternité ne peuvent être plus longtemps traînées dans la boue par de sombres actes malveillants. Les débats ont lieu à l’Assemblée où chacun peut s’exprimer et être représenté. La petitesse des idées qui n’ont que les menaces masquées pour s’exprimer doit être combattue avec fermeté".