Kevin Rolland, l'un des plus sûrs espoirs de médaille de la France aux JO de Sotchi, ambitionne de devenir le premier champion olympique de l'histoire en half-pipe, une des épreuves du ski freestyle.
Si les snowboardeurs ont droit aux honneurs olympiques en half-pipe depuis 1998, les skieurs ont dû attendre longtemps -2011- avant d'obtenir leur reconnaissance. "Je ne comprenais pas pourquoi les snowboardeurs et pas nous alors qu'on a le même niveau", explique Rolland, qui, à 24 ans, a déjà tout gagné en ski half-pipe et ne peut viser que l'or malgré la concurrence américaine et canadienne.
"Je suis un vrai compétiteur et les JO sont la plus grande compétition qui existe au monde, assure Rolland. C'est vraiment le summum du sport d'arriver à être le meilleur à l'instant T, 20 secondes en l'espace de quatre ans. C'est la performance à l'état pur." Sacré champion du monde en 2009 et vice-champion du monde en 2011, le skieur de La Plagne est monté 8 fois sur le podium en 14 épreuves de Coupe du monde (trois victoires) et a remporté le globe de cristal de la spécialité en 2009.
Avec ce CV en béton armé, Rolland est concrètement le seul à pouvoir rivaliser avec les nord-Américains (David Wise, Torin Yater-Wallace, Mike Riddle) dans les demi-tubes aux parois géantes.
Ophélie David toujours là
S'il est le fer de lance tricolore d'une discipline -le ski freestyle- qui a toujours rapporté à la France au moins une médaille olympique depuis son baptême en 1992, Rolland n'est pas le seul français attendu au rendez-vous russe. Rien qu'en half-pipe, son compatriote Xavier Bertoni peut créer la surprise s'il est bien remis d'un problème au genou droit. Tout comme la vice-championne du monde Anaïs Caradeux et Marie Martinod, revenu après six ans de retraite pour vivre l'expérience olympique.
A 37 ans, Ophélie David ne veut pas arrêter sa carrière sans une médaille olympique de skicross autour du cou. Ses 7 globes de cristal consécutifs (2004-2010), ses 54 podiums en Coupe du monde et ses 3 médailles mondiales (1 titre) en font déjà la plus grand dame de l'histoire de sa jeune discipline (qui a débuté en Coupe du monde en 2002 et aux JO en 2010) mais rien ne remplacera jamais l'aura d'une médaille olympique.
Pour effacer le mauvais goût de sa 9e place à Vancouver, il faudra écarter les armadas canadienne (Marielle Thompson, Kelsey Serwa) et suisse (Fanny Smith, Kathrin Mueller).
"Le seul et unique objectif de l'année sont les JO. Depuis deux ans, tout est tourné vers ça", affirme David.
Chez les messieurs, Jean-Frédéric Chapuis cherchera à confirmer son surprenant titre de champion du monde 2013. Guilbaut Colas, champion du monde 2011 de bosses, n'a pas encore réussi à revenir au sommet de sa spécialité après deux saisons gâchées par des blessures et ne devrait pas pouvoir faire de miracle en Russie.