Chaque jour, pour fêter les 50 ans du Festival de la Chaise-Dieu, celles et ceux qui font ou ont fait le festival nous livrent un souvenir qui les a marqués. Aujourd'hui, Guy Ramona, directeur du festival de 1976 à 2003, se souvient.
Vous savez, plus on avance en âge et plus on a envie d'évoquer des souvenirs. Rappelez-vous Marcel Pagnol : peut-être les plus belles phrases qu'il n'ait jamais écrites, c'était sur la fin de sa vie, lorsqu'il évoquait ses souvenirs d'enfance. Eh bien c'est un peu la même chose, il y a des événements qui resurgissent, et qui resurgissent avec une force décuplée, puisque reprendre une œuvre musicale, c'est la réentendre et avoir le cycle affectif des émotions qui resurgit.J'ai été très heureux d'être à l'origine de la restitution de la musique du Sacre de Napoléon 1er dont tout le monde était persuadé qu'elle avait disparue. Grâce à un professeur de musicologie de La Sorbonne qui avait fouillé les greniers de la rue de Madrid et qui a retrouvé ces partitions, on a pu faire la restitution et la donner en Première à la Chaise-Dieu avec un enregistrement qui se vend aujourd'hui dans le monde entier.