Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, et de nombreux élus de sa région demandent, dans une tribune publique parue samedi 28 novembre, que l'ouverture des remontées mécaniques fasse partie des mesures d'allègement du confinement.
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"Monsieur le président de la République, ne tuez pas la montagne française!", écrivent dans une tribune Laurent Wauquiez et divers élus ou professionnels d'Auvergne-Rhône-Alpes, dans une tribune publiée samedi 28 novembre.
Arguments à l'appui, ils demandent à Emmanuel Macron la réouverture des remontées mécaniques dès le mois de décembre. Pour l'heure, le gouvernement a annoncé les maintenir fermer en décembre, dans le cadre des allègements graduels du confinement mis en place en novembre.
Du bon sens...
"La sentence est tombée d'en haut, à l'image de toute la gestion de la crise, avec une décision sans cohérence ni bon sens. Comment expliquer que l'on puisse aller dans une salle de cinéma à Paris mais pas dans une station de ski au grand air ? Comment comprendre que vos ministres, il y a quelques jours encore, incitaient à embaucher les saisonniers et à prendre des vacances à la montagne ?", s'emportent les élus.
120 000 emplois concernés
Ces élus considèrent que la décision de l'exécutif est "
une sentence contre des dizaines de milliers d'emplois et d'entreprises", mettant en péril
"250 stations, 120 000 emplois et 9 milliards d'euros de recettes pour notre pays". Pour eux,
"il faut ouvrir les stations avec les remontées mécaniques pour décembre". Ils réclament ensuite
"un calendrier précis" et
"en urgence un sommet de la montagne" autour de Jean Castex afin d'obtenir
"un vrai plan de compensation à la hauteur du choc" économique.
Incohérence européenne ?
Ils regrettent que des pays comme l'Autriche ou la Suisse aient décidé d'ouvrir leurs pistes alors qu'eux ne peuvent pas, provoquant
"colère et consternation". "Vous parlez d'Europe ? Mais ce n'est pas à (la chancelière allemande Angela) Merkel de décider de l'avenir de nos stations", affirment-ils, faisant référence à la position de Berlin en faveur d'une interdiction générale de ski dans l'UE.
Unanimité régionale
Cette tribune est signée, outre Laurent Wauquiez, par
Hervé Gaymard, président du département de la Savoie,
Jean-Pierre Barbier, président du département de l'Isère,
Christian Monteil, président du département de la Haute-Savoie, et
seize autres auteurs dont Jean-Luc Boch, président de l'Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM), Alexandre Maulin, président de Domaines skiables de France (DSF) ou encore Eric Breche, Président du Syndicat national des moniteurs du ski français (SNMSF).
Stations ouvertes, remontées fermées
Le Premier ministre
Jean Castex a annoncé jeudi que les stations de montagne seraient ouvertes, mais pas les remontées mécaniques, après l'intervention du président de la République, Emmanuel Macron, qui avait en premier annoncé une décision en ce sens, pour éviter des rassemblements privés notamment. Bien qu'enregistrant une baisse de l'incidence du coronavirus,
la Haute-Savoie et la Savoie restent les 2 départements les plus touchés par l'épidémie. Début février, la station haut-savoyarde des Contamines-Montjoie avait enregistré l'un des premiers clusters de l'épidémie dans une famille britannique ayant séjourné dans un chalet.