Un homme de 41 ans s'est pendu dans le coin toilettes de la cellule de dégrisement de l'hôtel de police de Grenoble, mardi 7 janvier en fin de journée. De tout évidence déterminé à en finir, il aurait réussi à attraper l'une de ses chaussures rangées dans le couloir en face de sa cellule.
L'homme a été interpellé, visiblement ivre, après avoir fracassé la vitrine de la pharmacie place Hubert Dubedout. Les policiers l'ont d'abord amené au CHU de Grenoble-La Tronche, où un certificat de non-admission a été délivré. Puis il a été placé en détention dans une cellule de dégrisement, au commissariat central. L'homme était connu des services de police, avait déjà été condamné plusieurs fois.
Comme le veut la procédure, on lui a retiré ses chaussures. Mais il aurait réussi à en récupérer une, en la tirant à lui par le passe-plat au ras-du-sol, avec son pantalon. La paire de chaussures était rangée dans un meuble à roulettes situé dans le couloir, en face de la cellule. Après avoir replacé le meuble, il se serait pendu avec le lacet de la chaussure, à la chasse d'eau des toilettes. Le policier de surveillance ne s'est pas tout de suite aperçu du manège, cette partie de la cellule n'étant pas filmée. Quand il s'est rendu compte que quelque chose clochait, il a découvert le détenu pendu de façon "incomplète" (ses pieds touchaient le sol). Le SAMU a tenté de le réanimer, sans succès.
Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet, ainsi qu'une enquête administrative interne. L'autopsie a confirmé la mort par pendaison.
L'interview au micro de Cédric Picaud :
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