La Chine la vénérait, la France en a fait SA fleur du souvenir. Le chrysanthème a une histoire antique en Asie et finalement assez récente en France.
Un grand penseur (?!) de la chanson française a dit: "tu verras comme je t'aime, rien ne nous séparera, même pas les chrysanthèmes." C'est dire si la fleur d'or (du grec Khrusos= or et anthemon= fleurs) est désormais indissociable de la mort. Mais comment le chrysanthème en est-il arrivé là?
Flashback. Retour au Moyen-Age. C'est à cette époque que la religion catholique s'est mise à accepter les offrandes de fleurs et autres couronnes mortuaires, jusque là réservées aux rites païens. Mais le chrysanthème était encore bien loin de nos contrées. La plante coulait des jours heureux en Chine. Au IVe siècle avant JC, elle était là-bas classée parmi les plantes nobles avec le bambou, l'orchidée et le prunier. Au XIIe siècle, les Chinois en cultivaient déjà près de 25 variétés.
C'est un navigateur, le Capitaine Pierre Blancard, qui ramena les premiers chrysanthèmes en Europe vers 1789. Il faudra attendre 1880 pour que la fleur détrône définitivement toutes les autres espèces sur les tombes de France.
Depuis, les hybridations ont gagné les pépinières, puis les cimetières. Le chrysanthème est nain, simple, double, incurvé, alvéolé, tubulé... 400 variétés sont actuellement cultivées mais il en existerait près de 9000!
Actuellement, 95% des chrysanthèmes sont vendus dans la semaine de la Toussaint, et 97% de la production sont destinées au cimetière.
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