Après l'annonce récente par EDF de fermer 14 réacteurs d'ici 2035 dans les centrales les plus anciennes comme celle du Bugey (Ain), de Cruas (Ardèche) ou du Tricastin (Drôme), comment les populations et les professionnels, qui vivent autour de ces installations, accueillent-ils ce projet?
Il y a peu, EDF publiait une liste de 14 réacteurs nucléaires qui pourraient fermer à l'horizon 2035. Dans la région, 6 réacteurs sont concernés. Comment cette annonce est-elle perçue, sur place, par les habitants, les élus et les industriels ? Que représente cette industrie ? Réponses à Saint-Paul-Trois-Châteaux, dans la Drôme, aux alentours de la centrale du Tricastin.
Cette commune de moins de 10 000 habitants tire 60 % de ses revenus de l'activité nucléaire, et une fermeture de la centrale ne pourrait s'envisager qu'avec un plan d'accompagnement à la reconversion financé par l'Etat, selon le maire. D'autant que c'est tout un bassin de population qui est concernée : près de 50 000 personnes au total.
37 000 emplois directs et indirects
Le tissu économique est très dépendant du nucléaire, avec des PME de maintenance, de plomberie ou de chaudronnerie dont l'activité est en grande partie liée à la centrale. 37 000 emplois directs et indirects : tout un secteur industriel qui pâtirait du ralentissement de la production l'électricité nucléaire.En interne, les syndicats de l'énergie savent que le site du Tricastin pourrait perdre la moitié de ses réacteurs actuels. L'avenir du nucléaire sur place, ils ne le voient pas dans les emplois liés au démantèlement, mais dans un renouvellement des installations, avec la construction d'un EPR : un réacteur de dernière génération.
![](https://assets.webservices.francetelevisions.fr/v1/assets/images/88/2e/94/9fac4d61-992f-480a-92bd-6157719375ed.jpeg)