Vendredi 25 janvier, les médecins des Urgences ont fait une large publicité d'une lettre ouverte adressée à leur hiérarchie. Ils y réclament des moyens supplémentaires. Samedi, la direction les a reçus, le dialogue est établi et les urgentistes ont donné un mois à leur direction.
Vidéo. Ils ne mâchent pas leur mots et parlent de "maltraitance institutionnelle organisée". Selon les médecins, la durée d'attente aux urgences peut aller jusqu'à 48 heures pour certains patients dans "des conditions d'accueil indignes pour un hôpital". Alors, ils menacent de démissionner.La nouvelle directrice a reçu une délégation samedi, un premier pas franchi. Jacqueline Hubert n'a pas fermé la porte, reconnaissant une pointe d'activité liée aux sports d'hiver, remarquant également des locaux inadaptés et espérant créer une cellule médico-administrative pour fluidifier l'accueil.
Une nouvelle réunion doit avoir lieu mercredi 30 janvier.
Un soutien
Dans un communiqué, le SNPHAR-E, Syndicat National des Praticiens Hospitaliers Anesthésistes Réanimateurs Elargi, dit "apporter tout son soutien aux médecins des urgences du CHU de Grenoble". Pour le syndicat, la liste des dysfonctionnements est longue: "personnes âgées ou invalides patientant des heures voire des jours sur des brancards; absence totale de confort et d'intimité; nudité au grand jour; rationnement des plateaux repas; difficultés d'accès aux sanitaires; hospitalisations dans les couloirs des services..."