"Des vacances de printemps moins tardives", c'est ce que demandent les professionnels du ski qui viennent de rédiger une motion envoyée au gouvernement. Selon eux, le nouveau calendrier scolaire, qui décale les vacances de printemps, pénalise sévèrement les stations de montagne.
A l'initiative de cette motion notamment l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie et les Domaines Skiables de France qui estiment que "la fréquentation des stations de montagne durant les vacances de printemps a chuté de 70% en trois ans."
Leur argument? depuis la saison 2010-2011, les élèves travaillent plus longtemps entre Noël et les vacances d'hiver, ce qui décale d'autant les vacances de printemps. Ces dernières sont désormais placées de mi-avril à mi-mai, c'est-à dire en dehors de la saison touristique en montagne.
La motion, adoptée ce jeudi 5 décembre, a été signée par des responsables CGT, CFDT, CFTC et CGC du secteur du ski et par une trentaine de présidents de Chambres de Commerce et d'Industrie.
Des parlementaires apportent leur soutien
Selon les rédacteurs de cette motion, près d'une centaine de parlementaires français ont apporté leur soutien à leur requête. Ils revendiquent notamment les signatures des anciens ministres UMP Dominique Bussereau et Hervé Gaymard, du député PRG Joël Giraud, du président PS du Conseil régional Rhône-Alpes Jean-Jack Queyranne et du député FN Gilbert Collard.
Commentaire de Laurent Reynaud, délégué général de Domaines skiables de France, "cela montre qu'il y a un vrai problème. On est sur un mouvement de fond de contestation des calendriers scolaires". La "filière ski" emploie en France quelque 120.000 saisonniers. En 2013, elle a réalisé un chiffre d'affaires de 1,4 milliard d'euros. L'hiver dernier, pour la deuxième année d'affilée, la France a été la première destination mondiale pour le ski, devançant de justesse les Etats-Unis.