C'est l'histoire du drômois Rodolphe Barry... Un soir de février 2002 sa vie bascule, le jeune rugbyman au corps d'athlète est victime d'un très grave accident de voiture. Aujourd'hui tétraplégique, il pose nu, comme il l'avait fait dans les années 90, mais pour une campagne de la Sécurité routière.
Rodolphe posait nu le 30 janvier 1994. Aujourd'hui tétraplégique, il pose pour une campagne de la Sécurité routière, toujours nu et toujours devant l'objectif du photographe Joseph Caprio, mais cette fois dans son fauteuil roulant...Pour lutter contre la mortalité sur les routes, la Sécurité routière vient de lancer une nouvelle campagne de sensibilisation. Deux photos racontent ainsi le drame vécu par cet ancien sportif, devenu tétraplégique après un terrible accident de la route.
En 2015, plus de 20 ans après l'accident, "le modèle a une idée magnifique", raconte la Sécurité routière : "pour que son histoire serve à d'autres, il rappelle Joseph Caprio. Cette fois, Rodolphe veut exposer aux regards son corps paralysé, porté par son fauteuil roulant".
"Privé de l’usage de la parole, il utilise l’image de son corps tétraplégique, plus éloquent que les mots, pour faire passer son message : à l’image de son histoire, tragiquement banale, en une fraction de seconde, la vie peut basculer, passer du meilleur au pire, du rêve au cauchemar, pour les victimes et pour leurs proches", poursuit l'organisme officiel.
La vie de Rodolphe Barry a basculé en quelques secondes, un soir de février 2002. Alors qu'il reprend le volant à deux heures du matin, le jeune homme fatigué roule trop vite, il a également trop bu.
Sa mère s'en souvient comme si c'était hier : "Vers quatre heures du matin, le téléphone m'a réveillé : 'Bonjour c'est les urgences, vous êtes bien la maman de Rodolphe Barry ? Votre fils vient d'avoir un très grave accident. Il faut que vous veniez immédiatement", raconte-t-elle.
Rodolphe, lui ne se souvient de rien : "Il paraît que j'avais un gramme d'alcool dans le sang". Et d'ajouter : "A cette époque-là j'étais insouciant. Je pensais que rien ne m'arriverait", rapporte-t-il.
Aujourd'hui, avec cette campagne de sensibilisation, il entend éveiller les consciences : "Je ne veux pas que ça arrive à quelqu'un d'autre".